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La quête du bonheur dans les romans de Julien Green / The quest of happiness in Julien Green’s novels

Épicure, Aristote, Pascal, Nietzsche, Le Dalaï Lama,- et beaucoup d’autres -, ont interprété la notion de bonheur, chacun à sa façon, ce qui explique l’existence d’une multitude de définitions. Pour les uns, le bonheur résulte de la satisfaction des désirs physiques, pour d’autres, de l’harmonie entre l’homme et le monde. Des penseurs modernes accusent le progrès technique de nuire au bonheur humain. Que signifie alors le terme « bonheur » ? Et comment peut-on être heureux ? Julien Green, écrivain du XXe siècle, n’a pas donné de réponse directe à ces interrogations. Ses romans ne semblent raconter que le mal de vivre : solitude, ennui existentiel, passion dévastatrice, clivage du moi, tout conspire à colorer ses textes de noir. La perte de l’identité aggrave le désarroi. Ni les rêves ni les souvenirs de l’enfance ne soulagent les malheureux qui évoluent dans cette grande prison qu’est le monde. Le bonheur est l’objet d’une quête qui commence par la recherche de la pureté incarnée par l’enfance, symbole du paradis perdu dans lequel il est impossible de retourner. Bien qu’elle soit effrayante, la mort semble encore une issue au malheur. Mourir croyant prépare le bonheur dans un autre monde. La quête du bonheur se déplace vers un plan spirituel. Green suggère que la foi est une source certaine du bonheur. L’écriture procure aussi du bonheur. Ecrire permet de dire l’indicible et de soulager le Moi démantelé. La quête du bonheur révèle que ce bonheur est possible, et qu’il peut triompher de l’Angoisse de l’existence. / Epicurus, Aristotle, Pascal, Nietzsche, Dalaï Lama, and many others, have interpreted the notion of happiness, each one in his own way, which explains the existence of a multitude of definitions. For some, happiness is the result of satisfying physical desires, for others, it’s the result of harmony between man and the world. Modern thinkers accuse technical progress of harming human happiness. In this context, what does the term “happiness” then mean? And how can we be happy? Julien Green, a twentieth century novelist, hasn’t given a direct answer to these queries. His novels only deal with suffering. Solitude, existential spleen, devastating passion, splitting of the ego, everything conspires to color all his novels in black. Loss of identity exacerbates the confusion. Neither dreams for dreamers nor memories of childhood relieve the unfortunate who operate in this world which is like a great prison. Happiness is the object of a quest which begins with the search of purity embodied in children who are the symbol of a lost paradise in which it is impossible to return. Although death is scary, it seems to be a way out of grief. Dying as a believer insures happiness in another world. The quest of happiness becomes spiritual. Green suggests that faith can certainly bring happiness. Writing not only brings happiness, but also allows the characters to say the unsayable and relieve the dismantled ego. The quest of happiness shows that happiness is possible, and that it can overcome the anxiety of existence.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA030078
Date03 July 2013
CreatorsHammoud, Fida
ContributorsParis 3, Schaffner, Alain
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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