Return to search

Le projet MissTake : entre composition et improvisation ; entre abstraction et matière sensible

Thèse en recherche-création
Cette version de la thèse a été tronquée des éléments de composition originale. Une version plus complète est disponible en ligne pour les membres de la communauté de l’Université de Montréal et peut aussi être consultée dans une des bibliothèques UdeM. / Cette recherche-création est issue de ce questionnement : qu’est-ce qui est en jeu dès lors qu’il s’agit d’intégrer et d’imbriquer l’improvisation (l’écoute active, corps agissant et réagissant au son en devenir) et la composition (écoute répétée, traitements fins, auscultation de la matière) dans une pratique électroacoustique ?

Pour y répondre, j’ai développé un dispositif d’improvisation multipiste — intitulé le projet MissTake — axé sur des technologies hybrides (analogiques et numériques), l’instabilité et la non-linéarité dans une approche morphologique et ondulatoire des flux sonores.

Trois compositions sont issues de ce questionnement. Mes pièces Volt_#1, Volt_#3 et Dancing on the Edge of Darkness, créées avec les matériaux sonores du dispositif, ont généré un processus de délestage dans les gestes compositionnels et les mouvements de spatialisation. L’analyse de ces œuvres utilise les concepts puisés dans le nouveau matérialisme et la philosophie de Deleuze et Guattari.

Le projet MissTake, conçu autour d’un magnétophone à cassettes quatre pistes configurées en sans-entrée, est l’aboutissement de cette recherche-création. Le choix du multipiste, des sonorités bruiteuses et de l’improvisation libre a apporté un changement de visée fondamental dans ma pratique et donné lieu à un processus de décélération sur le plan temporel. En me concentrant sur le matériau sonore évacué du signifié, dans la perception et l’abstraction, j’ai pu développer une pensée de la musique comme ouverture sur l’indéfini, dans le sensible et l’inachèvement de la forme. / This research-creation begins with this questioning : what is at stake when it comes to integrating and coalescing improvisation (active listening, embodied gestures, acting and reacting to the sound in the making) and composition (repeated listening, refine and detailed treatments, auscultation of the material) to an electroacoustic practice?

To answer this, I developed a multichannel improvisation device – called the MissTake project – focused on hybrid technologies (analogue and digital), instability and non-linearity in a morphological and undulatory approach to sound flows.

Three compositions come from this questioning and device. My pieces Volt_#1, Volt_#3 and Dancing on the Edge of Darkness have generated a process of step-down compositional gestures and spatialization movements. The analysis of the works is based on concepts drawn from the new materialism and philosophy of Deleuze and Guattari.

The MissTake performance, designed around a four-track cassette recorder configured in no-input is the culmination of this research-creation. The choice of the multichannel, noise aesthetics and free improvisation brought a fundamental change of focus in my practice and gave rise to a deceleration process at the temporal level of sound. By focusing on the sound material evacuated from any meaning, in perception and abstraction, I was able to develop a thought of music as an opening on the indefinite, in the sensible and the incompleteness of the form.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25516
Date07 1900
CreatorsJean, Monique
ContributorsBernier, Nicolas
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf et audio/x-wav

Page generated in 0.0021 seconds