Au cours de la Première Guerre mondiale, les industries de la laine et du coton se retrouvent entraînées dans la mobilisation industrielle. L’intervention de l’État dans ces branches se révèle indispensable, et une nouvelle relation s’établit entre la puissance publique et les entreprises. La modification de la teinte de l’uniforme, sa large diffusion à près de huit millions d’appelés sur quatre ans et la perte des bassins industriels du Nord et de l’Est conduisent à la mise sous contrôle de l’État de presque toute l’industrie lainière, tandis que l’industrie cotonnière reste indépendante jusqu’en 1917. Cette relation s’étend jusque dans les importations de matières premières, avec une centralisation progressive qui exclut le commerce privé, mais associe négociants et industriels. En outre, la gestion de la main-d’œuvre constitue un défi quotidien pour les entreprises. Le besoin de travailleurs reste important, et les difficultés liées aux conditions de travail et au renchérissement de la vie entraînent des tensions sociales, malgré l’Union sacrée observée par les organisations syndicales. Dans le même temps, la perte des principaux territoires industriels représente une aubaine pour les autres régions, dont celles dont l’industrie textile est sur le déclin avant la guerre. Les fortes demandes de l’armée et les hauts prix du commerce privé entraînent des bénéfices importants, et conduisent l’État à adopter une fiscalité de guerre et réprimer les abus. Le retour des industries sinistrées à la fin du conflit, la question des dommages de guerre et la réintégration de l’Alsace-Lorraine mettent les industries textiles face à des changements radicaux. / During the World War I, the industries of the wool and the cotton find themselves pulled(entailed) in the industrial mobilization. The intervention of the State in these branches shows itself essential, and a new relation becomes established between the public authorities and the companies. The modification of the colour of the uniform, its wide distribution about eight million conscripts over four years and the loss of the industrial areas of the North and east lead to the putting under control of the State of almost all the wool trade, whereas the cotton industry remains independent until 1917. This relation extends to the imports of raw materials, with a progressive centralization which excludes any private business(trade), but associates traders and industrialists. Besides, the management of the workforce constitutes a daily challenge for companies. The need in workforce remains important, and the difficulties bound in working conditions and to the increased cost living trigger social tensions, in spite of the “Union sacrée” respected by labor unions. At the same time, the loss of the main industrial territories represents a chance of a lifetime for the other regions, among which those whose textile industry is on the decline before the war. The high demands of the army and the high prices of private trade yeld important profits, and lead the State to adopt a war tax system and to repress the abuses. The return of the stricken industries at the end the conflict, the question of war damage and reinstatement of Alsace-Lorraine put the textile industries in the face of radical changes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA040139 |
Date | 06 December 2017 |
Creators | Vacheron, Simon |
Contributors | Paris 4, Barjot, Dominique, Dard, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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