L’artisanat verrier forestier moderne connaît un développement particulièrement important dans la région languedocienne qui bénéficie d’une tradition ancrée depuis le XIIIe s. Pour autant, les modes et structures de production sont encore peu documentés et l’historiographie en livre généralement l’image d’un modeste réseau d’officines isolées. Fondée sur la complémentarité des sources écrites, archéologiques et archéométriques, cette étude privilégie l’analyse de ces fabriques à partir de huit ateliers fouillés. Elle livre une approche des divers acteurs comme de l’environnement qui contribuent à la structuration formelle de cet art du feu. Une centaine de centres de production modernes a été recensée, le plus souvent rassemblés en foyers. Si leur développement demeure limité, ils font en revanche état d’une certaine autonomie dans la production. De la plus petite unité forestière aux grands établissements assimilés à des centres villageois, chaque site assure le cycle complet de la production du verre. Les ateliers bénéficient en général d’infrastructures relativement simples, rassemblées autour de deux à trois fours à vocation complémentaire : préparation des matières, fusion et recuit. Leur morphologie ainsi que les usages combinés qui en sont faits varient en fonction des époques et de l’importance de la fabrique. Terre propice à l’établissement de l’industrie verrière pour ses nombreuses ressources naturelles, le Languedoc moderne produit principalement du verre creux destiné à alimenter la province. Toutefois, à partir du premier tiers du XVIIIe s., cet artisanat forestier s’étiole progressivement au profit de grandes manufactures alimentées au charbon de terre. / The modern woodlands glassmaking enjoys a particularly siginifant development in the Lower Languedoc region which benefits from a deeply rooted tradition from the thirteenth century on. However, the ways and structures of production are as yet very poorly documented and the historiography generally gives a picture of a modest network of workshops producing objects for daily use.Based on the additionnal information of written archaeological and archeometrical sources, this study favours the analysis of these factories from eight excavated sites. At first place it gives an approach of the people as well as the surrounding area which shows the formal structuring of this ceramic skillset. About a hundred moderns production centres emerged, grouped together in a number of zones with several workshops near each other. Their extent is limited, on the other hand they indicate a certain autonomy in production. From the smallest unit in the woodlands to the big establishments which resembledl proper village settlements, each site ensured the complete cycle of the operational chain of glass production. Generally, the workshops were a relatively simple infrastructure assembled around two or three furnaces with complementary functions: frit, fusion and annealing furnaces.As a region favourable to the establishment of glassmaking due to the rich resources in raw materials, modern Languedoc produced mainly hollow, concave glass.. Basically their production supplied the province which was the biggest of the kingdom. It is only from the first third of the eighteenth century that this woodland craft industry declined progressively as big coal-fired factories took over.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014AIXM3041 |
Date | 03 July 2014 |
Creators | Commandré, Isabelle |
Contributors | Aix-Marseille, Foy, Danièle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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