Les champs de lumière ont attisé la curiosité durant ces dernières décennies. Capturés par une caméra plénoptique ou un ensemble de caméras, ils échantillonnent la fonction plénoptique qui informe sur la radiance de n'importe quel rayon lumineux traversant la scène observée. Les champs lumineux offrent de nombreuses applications en vision par ordinateur comme en infographie, de la reconstruction 3D à la segmentation, en passant par la synthèse de vue, l'inpainting ou encore le matting par exemple.Dans ce travail nous nous attelons au problème de reconstruction du champ de lumière dans le but de synthétiser une image, comme si elle avait été prise par une caméra plus proche du sujet de la scène que l'appareil de capture plénoptique. Notre approche consiste à formuler la reconstruction du champ lumineux comme un problème de rendu basé image (IBR). La plupart des algorithmes de rendu basé image s'appuient dans un premier temps sur une reconstruction 3D approximative de la scène, appelée proxy géométrique, afin d'établir des correspondances entre les points image des vues sources et ceux de la vue cible. Une nouvelle vue est générée par l'utilisation conjointe des images sources et du proxy géométrique, bien souvent par la projection des images sources sur le point de vue cible et leur fusion en intensité.Un simple mélange des couleurs des images sources ne garantit pas la cohérence de l'image synthétisée. Nous proposons donc une méthode de rendu direct multi-échelles basée sur les pyramides de laplaciens afin de fusionner les images sources à toutes les fréquences, prévenant ainsi l'apparition d'artefacts de rendu.Mais l'imperfection du proxy géométrique est aussi la cause d'artefacts de rendu, qui se traduisent par du bruit en haute fréquence dans l'image synthétisée. Nous introduisons une nouvelle méthode de rendu variationnelle avec des contraintes sur les gradients de l'image cible dans le but de mieux conditionner le système d'équation linéaire à résoudre et supprimer les artefacts de rendu dus au proxy.Certaines scènes posent de grandes difficultés de reconstruction du fait du caractère non-lambertien éventuel de certaines surfaces~; d'autre part même un bon proxy ne suffit pas, lorsque des réflexions, transparences et spécularités remettent en cause les règles de la parallaxe. Nous proposons méthode originale basée sur l'approximation locale de l'espace plénoptique à partir d'un échantillonnage épars afin de synthétiser n'importe quel point de vue sans avoir recours à la reconstruction explicite d'un proxy géométrique. Nous évaluons notre méthode à la fois qualitativement et quantitativement sur des scènes non-triviales contenant des matériaux non-lambertiens.Enfin nous ouvrons une discussion sur le problème du placement optimal de caméras contraintes pour le rendu basé image, et sur l'utilisation de nos algorithmes pour la vision d'objets dissimulés derrière des camouflages.Les différents algorithmes proposés sont illustrés par des résultats sur des jeux de données plénoptiques structurés (de type grilles de caméras) ou non-structurés. / Light fields have gathered much interest during the past few years. Captured from a plenoptic camera or a camera array, they sample the plenoptic function that provides rich information about the radiance of any ray passing through the observed scene. They offer a pletora of computer vision and graphics applications: 3D reconstruction, segmentation, novel view synthesis, inpainting or matting for instance.Reconstructing the light field consists in recovering the missing rays given the captured samples. In this work we cope with the problem of reconstructing the light field in order to synthesize an image, as if it was taken by a camera closer to the scene than the input plenoptic device or set of cameras. Our approach is to formulate the light field reconstruction challenge as an image-based rendering (IBR) problem. Most of IBR algorithms first estimate the geometry of the scene, known as a geometric proxy, to make correspondences between the input views and the target view. A new image is generated by the joint use of both the input images and the geometric proxy, often projecting the input images on the target point of view and blending them in intensity.A naive color blending of the input images do not guaranty the coherence of the synthesized image. Therefore we propose a direct multi-scale approach based on Laplacian rendering to blend the source images at all the frequencies, thus preventing rendering artifacts.However, the imperfection of the geometric proxy is also a main cause of rendering artifacts, that are displayed as a high-frequency noise in the synthesized image. We introduce a novel variational rendering method with gradient constraints on the target image for a better-conditioned linear system to solve, removing the high-frequency noise due to the geometric proxy.Some scene reconstructions are very challenging because of the presence of non-Lambertian materials; moreover, even a perfect geometric proxy is not sufficient when reflections, transparencies and specularities question the rules of parallax. We propose an original method based on the local approximation of the sparse light field in the plenoptic space to generate a new viewpoint without the need for any explicit geometric proxy reconstruction. We evaluate our method both quantitatively and qualitatively on non-trivial scenes that contain non-Lambertian surfaces.Lastly we discuss the question of the optimal placement of constrained cameras for IBR, and the use of our algorithms to recover objects that are hidden behind a camouflage.The proposed algorithms are illustrated by results on both structured (camera arrays) and unstructured plenoptic datasets.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017GREAM051 |
Date | 03 October 2017 |
Creators | Nieto, Grégoire |
Contributors | Grenoble Alpes, Crowley, James, Devernay, Frédéric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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