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Architecture intérieure, processus d'indépendance, 1949-1972 : une autonomie réinventée ou la révolution du composant / Interior architecture, process of independence, 1949-1972 : a reinvented autonomy or the revolution of the component

Considérant qu'un bâtiment « clos et couvert » ne représente encore qu'un « potentiel d'habitation », en quoi la qualification de l'intérieur a-t-elle affaire à l'architecture ? Appartient-elle ou non, in fine, au projet architectural ? Il s'agit, pour commencer, de fonder une histoire qui n'existe pas, au croisement de l'architecture, de la décoration et du design, de définir les termes en jeu dans l'« habiter», ses métiers, la notion d' « architecture intérieure », une typologie de relations entre l'architecture et ses espaces intérieurs. L'intégration de l'habiter au projet architectural, considérée comme légitime et revendiquée par la majorité des architectes contemporains, est en réalité le fruit d'un lent processus historique, qui s'étend de l'invention de l'architecture comme art libéral à partir du XVe siècle jusqu'à la « synthèse des arts » Moderne, qui, après les premières Gesamtkunstwerk de la fin du XIXe, en représente l'aboutissement idéologique au début du XXe. La période 1949-1972 correspond à un retournement de cette situation, processus inverse de « décrochement des murs », rupture historique en même temps que retour cyclique aux origines d'une architecture-abri dont l'habitabilité est fondée par l'objet. Au milieu du XXe siècle, l'autonomie originelle de l'intérieur, n'allant plus de soi, doit être redécouverte et, désormais, conceptuellement fondée. La thèse met en évidence les mécanismes qui aboutissent finalement, à la fin des années 1960, à réinventer théoriquement cette indépendance de l'intérieur vis-à-vis du bâti. / Considering that an “enclosed and covered" building represents only the ''potential of inhabiting," what does the concept of the interior have to do with architecture? Does it or does it not belong, in the end, to the architectural project? It is a matter, to start, to construct an historical narrative that doesn't exist, one that is at the crossroads of architecture, decoration and design, to define the terms at play in the word "inhabit": its arts and trades, the notion of "interior architecture," a typology of relationships between architecture and its interior spaces. The integration of inhabited space into the architectural project, considered legitimate and acknowledged by most contemporary architects, is in reality the fruit of a slow historical process that stretches from the invention of architecture as a liberal art in the 15th century up to the Modern "synthesis of the arts" that, following the first Gesamtkunstwerks of the late 19th century, represents that process's ideological completion in the early 20th. The period from 1949 to 1972 corresponds to a reversal of this synthesis, an inverse process of dissociating from walls. It is an historic rupture at the same time as a cyclic return to the origins of a shelter-architecture for which habitability is based on the object. In the mid-20th century, the original autonomy of the interior, no longer self-evident, must be rediscovered and, henceforth, established conceptually. The thesis reveals the mechanisms that culminate, in the late 1960s, in the theoretical reinvention of the independence of the interior relative to the structure.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010556
Date14 December 2015
CreatorsCalignon, Valérie de
ContributorsParis 1, Rouillard, Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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