La thèse cherche à comprendre la marge de manœuvre des dirigeants mandataires sociaux pour l’engagement stratégique socialement responsable des entreprises françaises cotées. Notre cadre théorique se définit autour des approches financières et stratégiques de la latitude managériale des dirigeants dans une vision synthétique des théories contractuelles et cognitives de la gouvernance.Nous adoptons une démarche d’exploration hybride alternant logique abductive et déductive. Un design multi-méthodes est mobilisé : entretiens, tests statistiques et étude de cas unique. Nos résultats montrent la prudence des dirigeants d’entreprises françaises cotées concernant leur engagement dans la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) à titre individuel. Ils ne s’engageraient que dans le cas de pratiques proactives de leurs entreprises ou dans le cas de l’atteinte d’une performance financière conséquente. Une importante logique de légitimation de ces acteurs est révélée.Concernant l’influence des dirigeants sur l’engagement dans RSE de leurs entreprises, leur ancienneté en poste y serait positivement associée. Le renforcement de la capacité des dirigeants à percevoir et à répondre à la demande sociale tout au long de leur mandat peut expliquer ce résultat. Les dirigeants rechercheraient aussi leur enracinement à travers la RSE. Celui-ci pourrait être favorable à la performance de long terme des entreprises notamment celles témoignant de systèmes de gouvernance très financiarisés. Pour éviter des dérives personnelles dommageables, nos résultats montrent que l’autonomie acquise par les dirigeants par leur ancienneté se devrait d’être contrebalancée par des mécanismes de contrôle.Nos résultats insistent sur le rôle actif et positif potentiellement endossable par les dirigeants pour le repérage et l’intégration stratégique d’opportunités liées à la RSE dans le cadre d’une création de valeur partenariale / The research aims to understand top managers’ discretion for the strategic commitment of French listed companies to Corporate Social Responsibility (CSR). Our theoretical framework is based on the financial and strategic views of managerial discretion. Our approach simultaneously considers the contractual and cognitive approaches of corporate governance.We conducted an exploratory study based on both abductive and deductive reasoning. A multi-method design is developed and includes interviews, statistical tests and a case study.Our results show the top managers’ caution to be personally committed to CSR. Looking for legitimization, they would only be socially committed when their companies had demonstrated a strong positioning in this field or when they have reached a sufficient financial performance. Top management team’s tenure also appears positively linked to the company’s CSR strategic commitment at an organizational level. Indeed, top managers’ tenure contributes to develop their capabilities to perceive and to answer stakeholders’ expectations. Top managers may also have the possibility, year after year, to seek for their entrenchment through CSR. This managerial entrenchment could be positive for the long term performance of companies characterized by a strongly short-term oriented governance system. To avoid top managers’ personal abuses of their autonomy, control mechanisms may also have to be implemented in the same time.Our results underline the critical but fundamental role of top managers to identify and integrate CSR strategic opportunities for creating shared value
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX32079 |
Date | 01 December 2011 |
Creators | Marais, Magalie |
Contributors | Aix-Marseille 3, Reynaud, Emmanuelle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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