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L'union fait la force : la bonne famille en ses réseaux. L'ascension prodigieuse des Cibiel, du colportage à la haute finance (1754-1914). Théorie de l'acteur stratégique appliquée à l'Histoire de la famille / "Unity is Strength" : A Family and its Networks. The prodigious rise of the Cibiel family, from peddling to high finance (1754-1914). Theory of strategic player applied to family History

La présente thèse vise à déterminer les ressorts de l’ascension sociale des Cibiel, entre 1754 et 1914, organisée durant quatre générations sur un mode collectif, au cours de laquelle ils passent du colportage local entre montagne du Cantal et plaines, au négoce et à la finance au niveau national puis international : ils édifient, à partir du textile et du Sud-ouest, un empire financier et industriel dans tous les domaines de la Révolution industrielle – transports, secteur minier et métallurgique et dérivés, modernisation urbaine – complété par un patrimoine foncier de premier ordre. L’analyse de cette mutation progressive permet de comprendre quelles sont les stratégies et les logiques mises en œuvre par les différents « acteurs » de la famille, mettant en synergie jeux communs et jeux individuels pour conquérir un pouvoir économique et sociopolitique majeur au sein des réseaux d’élites, à partir d’un réseau familial insolite implanté dans une logique de comptoirs à l’image de celui des Rothschild. La mobilisation de la méthodologie d’analyse des réseaux et de la sociologie des organisations, notamment la théorie de « l’acteur stratégique » de Michel Crozier et Erhard Friedberg, pour étudier la dynamique des Cibiel, permet de mesurer à quelles conditions « l’union fait la force ». Alors que la succession d’un « acteur-clé » aux trois premières générations joue un rôle moteur pour le collectif familial, la rupture introduite par une « stratégie d’affrontement » intrafamiliale à la dernière génération marque la fin de la « bonne fortune » prodigieuse de la famille Cibiel et de sa success story singulière. / The present thesis aims at determining the origins and forces of the social climbing of the French family Cibiel, between 1754 and 1914, through four generations. Within these 160 years, the family rose from local peddling to international trade and finance. Starting from textile trading in the Southwest of France, the Cibiels gradually built a financial and industrial empire which stretched over all the fields impacted by the Industrial Revolution — transports, mining, metallurgy, urban modernizing —, and accumulated a considerable estate. The analysis of this gradual transformation enables the understanding of the strategies and logics implemented by the various "players" of the family. They forged synergistic common games and individual games to conquer a major economic and socio-political power within elite networks. Their social climbing hinges on an unusual family network, that developed itself through a counters approach, similar to the Rothschilds network. The network analysis and the sociology of organizations methodologies have been used, particularly the "strategic player" theory of Michel Crozier and Erhard Friedberg, to study the Cibiels’ dynamics. They support the assessment of what makes unity a strength. The emergence of a "key player" at each of the first three generations plays a leading role in the family collective. With the break introduced by an intrafamilial "confrontational strategy" at the last generation came the end of the prodigious "good fortune" of the Cibiel family and of its singular success story.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL021
Date18 January 2018
CreatorsMalgras, Philip
ContributorsSorbonne université, Boudon, Jacques-Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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