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Mortuaires suivi de La mort-vivance comme motif d'écriture dans Aurélia de Gérard de Nerval

Dans Mortuaires, une pièce de théâtre en fragments, deux soeurs se rencontrent
dans une chambre d'hôtel; Jiji, la plus vieille, vient de retrouver les cendres de leur mère, morte dix ans auparavant; elle voudrait enterrer l'urne définitivement, alors que la plus jeune, Ge, tient à la garder près d'elle. Ce sera l'occasion pour les soeurs de faire valoir leur propre désir et de célébrer la morte, de reprendre contact avec ce qui reste d'elle dans leur mémoire. Le texte se présente sous forme de mini-scènes sans continuité, bien qu’étant toutes reliées, comme un dialogue interrompu,
une cérémonie rejouant la mise en pièces du corps. La fragmentation de la mémoire
constitue le projet esthétique de la pièce, dont le ressort dramatique tourne autour
du souvenir endeuillé et du corps mort.
La mort-vivance comme motif d'écriture dans « Aurélia » de Gérard de Nerval est un essai portant sur le rapport qu'entretient Nerval avec les morts dans le récit, ceux-ci constituant son moteur d'écriture. Au moyen de théories telles que la psychanalyse (Freud, Jackson), la sociologie (Muray) et la théorie de la lecture (Picard), il sera démontré que Nerval, dans Aurélia, se fait spirite en faisant revenir les morts au moyen du rêve. L'écriture se pose comme un lieu de rencontre entre les vivants et les morts, un espace dans lequel chacun doit se faire mort-vivant pour aller retrouver l'autre. Les frontières se brouillent et il devient difficile pour Nerval, ainsi que pour le lecteur, de distinguer le rêve de la réalité. / In Mortuaires, a drama in fragments, two sisters meet in a hotel room; Jiji, the
oldest, has just found their mother's ashes, dead 10 years ago; she would like to bury the urn, but the youngest, Ge, intends to keep it. It will be the occasion for them to emphasize on their own desire and, much more, to celebrate the dead mother, to reconnect with what remains of her in their memory. The text presents small scenes without continuity, although linked, like an interrupted dialogue, a ceremony replaying the body's breaking into pieces. The memory's fragmentation is the esthetic project of the drama, whose basic dramatic's spring turns around remembering, mourning, and the place of the dead body.
La mort-vivance comme motif d'écriture dans « Aurélia » de Gérard de Nerval is an essay studying the connexion between Nerval and the dead ones. In the story, these ones are very important in the process of writing. Using theories such as psychoanalysis (Freud, Jackson), sociology (Muray) and reading theory (Picard), it will be shown that Nerval, in Aurélia, is a medium and tries to take the dead ones back through dream. The writing of his dreams creates for Nerval a place where the living and the dead ones can meet, a place where everyone has to become a living dead to be in contact with others. In that way, boundaries are blurring and it becomes increasingly hard for Nerval, as for the reader, to distinguish dream from
reality.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/4455
Date04 1900
CreatorsPhilippe, Jennyfer
ContributorsMavrikakis, Catherine
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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