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Étude de la dissociation, du stress physiologique et de la mémoire en fonction de la présence d'un état de stress post-traumatique chez des adolescents résidant en centre jeunesse

L'état de stress post-traumatique (ESPT) est une psychopathologie qui peut survenir à la suite d'une exposition à un événement traumatisant. Dans la population générale, de 8 à 10% des gens présenteront un ESPT au cours de leur vie. Les unités fermées constituent un excellent milieu pour l'étude de ce phénomène puisque 32% des jeunes y demeurant aux États-Unis sont en ESPT. Peu de recherches portent sur les effets de cette psychopathologie chez les adolescents. Parmi elles, aucune n'est réalisée auprès de jeunes québécois. Cette étude vise à comparer les adolescents présentant un ESPT aux autres adolescents, sur des facteurs reliés à l'ESPT tels la dissociation, le stress physiologique et la mémoire. L'échantillon comprend 29 adolescents âgés de 14 à 18 ans, recrutés dans un des centres jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils ont tous été rencontrés à 5 reprises sur une période de 3 semaines. Lors de ces rencontres, les jeunes ont été informés du déroulement de la recherche et ont donné leur consentement éclairé. Par la suite, ils ont complété un questionnaire autoadministré évaluant des symptômes généralement associés à l'ESPT. Ils ont participé à deux entrevues permettant de dépister l'ESPT et les co-morbidités. Finalement, ils ont complété des tests portant sur la mémoire, le quotient intellectuel et l'attention. En plus de ces 5 rencontres, ils ont dû fournir 3 échantillons de salive (8, 10 et 12h00) sur une période de 4 jours afin d'évaluer le taux de cortisol, une mesure physiologique de stress. À la fin de chaque journée de prélèvement salivaire, les participants devaient compléter un inventaire sur le stress quotidien. Les résultats obtenus à l'aide d'une analyse de variance non paramétrique (Kruskal-Wallis) indiquent que les niveaux de dissociation rapportés par les adolescents en ESPT sont plus élevés que ceux des adolescents sans ESPT. En ce qui concerne le stress physiologique, aucune différence significative n'est observée entre chacun des groupes lorsqu'une analyse de variance paramétrique à plan factoriel est employée. La comparaison des groupes portant sur leur capacité de mémorisation, à l'aide du test de Kruskal-Wallis, ne permet pas de confirmer qu'il y a une différence significative entre eux. Finalement, les coefficients de corrélations partiels ayant pour but de contrôler le niveau d'attention et le quotient intellectuel estimé, ne permettent pas de faire sortir de lien significatif entre la faculté mnésique et la dissociation. La même conclusion ressort entre la mémoire et le stress physiologique. L'ensemble de ces résultats doit être interprété avec prudence étant donné le manque de puissance statistique lié au fait que peu d'adolescents de l'échantillon font partie du groupe en ESPT. De plus, les résultats non significatifs concernant la mémoire et le stress physiologique pourraient être attribuables à la possibilité qu'ils puissent faire partie des conséquences à long terme d'un ESPT.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QCU.554
Date January 2006
CreatorsGirard, Audrey
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/554/

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