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L'expérience de huit hommes vivant la transition à la primo-paternité

La transition à la parentalité est une étape importante dans la vie d’une personne et celle-ci demeure moins étudiée chez les hommes. Dans cette optique, nous avons effectué une étude exploratoire à partir d’un échantillon de huit hommes (n=8) volontaires devenus pères pour la première fois depuis un an au maximum. Ces personnes ont été invitées à faire part de leur expérience au cours d’un entretien semi-directif d’une durée approximative de 80 minutes. Suite à cet entretien, les participants ont rempli trois questionnaires : la Triangular love scale de Sternberg, l’Indice de stress parental d’Abidin et l’Échelle d’ajustement dyadique de Spanier. Afin d’effectuer une analyse thématique, nous avions retenu deux axes principaux soit celui du couple et celui de l’adaptation personnelle. Sur le plan de l’intimité et de la sexualité, les hommes indiquent que leur désir ne serait pas modifié négativement par les changements d’apparence physique dus à la grossesse de leur conjointe. En revanche, ils rapportent que leurs partenaires seraient par contre gênées par leur propre apparence dans les moments d’intimité. Lorsque les pères rapportent une baisse de désir, ce serait davantage en lien avec des préoccupations relatives à la santé du foetus ou encore à ce que sa présence implique symboliquement.
Les résultats obtenus à la Triangular love scale montrent que la sous-échelle de la passion est en moyenne celle qui est la moins élevée, contrairement à ce que l’on observe dans la population générale. Les résultats obtenus à l'Échelle d’ajustement dyadique indiquent une importante hétérogénéité des participants en ce qui a trait à la satisfaction conjugale. Sur le plan de l’adaptation personnelle, il semblerait que les pères adoptent une attitude que nous pourrions qualifier de « stratégique ». En effet, dans le but de pouvoir continuer certaines activités qu’ils faisaient avant d’être père, ils essaient de s’organiser le plus possible afin de pouvoir poursuivre (p. ex., se coucher plus tard). Il semblerait donc que « la vie d’avant » demeure, au moins la première année, une base faisant office de référence. À l'indice de stress parental, on remarque que les scores moyens des participants sont supérieurs aux résultats normatifs, aussi bien pour les domaines de l’enfant que pour les domaines du parent. Cette étude empirique permet d’identifier certaines thématiques particulières qui ressortent du discours d’hommes vivant la transition à la primo-paternité, et est complétée par des mesures s’intéressant aux enjeux amoureux, au stress, ainsi qu’à la satisfaction conjugale.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2956
Date06 1900
CreatorsAutruc-Colcombet, Johan
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/2956/

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