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Relation entre les événements de vie stressants, la détresse psychologique et la résilience chez des adolescents autochtones et caucasiens

Le présent essai doctoral explore l’impact de plusieurs évènements de vie stressants (violence familiale, agression sexuelle et autres évènements touchant la sphère familiale) et de facteurs de résilience individuels, relationnels/familiaux et contextuels sur la santé psychologique d’adolescents autochtones et non-autochtones. Un échantillon de 207 participants (moyenne d’âge = 15,8 ans, 55% de sexe féminin, 45 % Autochtone) a été recruté dans deux écoles secondaires situées dans des communautés innues du Saguenay-Lac-St-Jean et de la Côte-Nord. Les participants ont répondu à une série de mesures auto-rapportées évaluant notamment la détresse psychologique, les évènements de vie stressants et la résilience. Comme la présente étude utilise un devis transversal, les données sur les évènements de vie ont été recueillies de façon rétrospective.
Six régressions linéaires multiples ont été réalisées afin de prédire six dimensions de la détresse psychologique. Les résultats indiquent que le vécu d’agression sexuelle, de violence familiale et d’autres évènements de vie stressants touchant la sphère familiale (séparation des parents, difficultés financières, alcoolisme dans la famille, incarcération d’un proche, abandon d’un enfant, agression sexuelle subie par un membre de la famille) étaient tous associés à des niveaux plus élevés de symptômes psychologiques.
Les facteurs de résilience individuels étaient associés à des niveaux plus faibles de dépression, d’anxiété, de dissociation et de stress post-traumatique, alors que les facteurs de résilience relationnels/familiaux étaient associées à des niveaux plus faibles de colère et de préoccupations sexuelles. La relation entre la détresse psychologique et les facteurs de résilience contextuels était non-significative. Globalement, ces résultats indiquent que l’exposition à des évènements de vie stressants comme l’agression sexuelle ou la violence familiale peut avoir des effets délétères sur la santé mentale des adolescents autochtones et non-autochtones. En contrepartie, les facteurs de résilience individuels (p. ex., ambition, bonnes habiletés sociales) et relationnels/familiaux (p. ex., sentiment de sécurité dans la famille, soutien des pairs) évalués dans le présent essai peuvent avoir un effet protecteur sur la santé mentale des adolescents. Ces résultats peuvent être une source d’espoir pour les communautés soumises à des niveaux de stress élevés puisqu’ils mettent en lumière la possibilité pour les jeunes de rebondir après des évènements de vie difficiles si certains facteurs de protection sont présents (ou renforcés via certaines interventions).

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:3013
Date01 1900
CreatorsHains, Jennifer
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/3013/

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