Cette thèse est consacrée à la discrimination ethnico-raciale dans les stages organisés sous statut scolaire. Elle aborde ces questions du point de vue de l’école, institution disciplinaire confrontée à des transformations de ses frontières - tant au niveau de la gestion des publics que de la réorganisation de ses rapports avec l’entreprise. Elle traite d’abord du contexte politique et institutionnel de ces questions en France, qui se caractérise simultanément par une banalité des processus d’ethnicisation dans l’école et par la dénégation de l’existence de discriminations ethnico-raciales. Traitant ensuite du cadre particulier des stages, elle analyse la façon dont la discrimination prend forme, avec d’autres illégalités, dans les tensions concrètes entre une pluralité de normes co-présentes, entre l’école et l’entreprise. Elle met en évidence les mécanismes institutionnels et professionnels ainsi que les raisons d’une coproduction et d’une banalisation des discriminations par les agents de l’école. Elle analyse enfin ce que disent et ce que font les élèves des expériences discriminatoires vécues, ainsi que les tactiques à travers lesquelles ils donnent ou non sens et place à la discrimination dans leur trajectoire et dans leur rapport à l’école. Dans une approche de sociologie publique, construite dans un travail avec les acteurs publics au sein de l’institution scolaire, l’analyse s’appuie sur plusieurs enquêtes réalisées de 2004 à 2010 dans différents terrains en France. / This thesis is dedicated to the ethnico-racial discrimination in the work experience placements organized under school status. It lands these issues from the school point of view, disciplinary institution confronted with the transformations of its boundaries - as much on the level of the management of the public as on the reorganization of its connections with the company. It is first about the institutional and political environment of these issues in France, wich is simoultaneously characterized by a banality of processes of ethnicisation in the school and by the denial of the reality of ethnico-racial discrimination. Dealing then within the particular framework of professional training, this thesis analyses the way discrimination takes shape, among other illegalities, in the concrete strain between a plurality of standards co-existing in the school and the company. It brings to light the institutional and professional mechanisms as well as the reasons of a coproduction and a banalization of discriminations by school agents. At last, it analyses what the pupils make of these discriminatory experiments they live, as the strategies they will use to make sense or not of these issues, to give them room in their path and in their relationship with school. By a public sociology approach, built through a work with the public actors in the scholar institution, the analysis stands on several investigations led from 2004 to 2010 in different grounds in France.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10046 |
Date | 21 June 2011 |
Creators | Dhume-Sonzogni, Fabrice |
Contributors | Aix-Marseille 1, Lorcerie, Françoise |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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