Les objectifs de ce travail sont doubles. Le premier est la caractérisation de l’organisation technique, économique et sociale de la métallurgie du fer au sein d’un vaste ensemble géographique. Le second est de vérifier l’existence de permanences ou de ruptures chronologiques et géographiques dans ce système. Une chronologie large (450 a.C. – 100 p.C.) incluant la conquête romaine des territoires concernés permet de vérifier si les changements politiques influent sur les productions comme celle du fer. Dans un premier temps, l’étude des structures de production, ainsi que des outils et des déchets de travail du fer, fournit des éléments permettant de restituer les procédés techniques employés par les métallurgistes. Il a ainsi été possible de démontrer que certains forgerons étaient spécialisés dans la fabrication d’un panel réduit d’objets, tandis que d’autres avaient une activité beaucoup plus large. Dans un second temps, un travail sur l’organisation des espaces de production a permis de démontrer l’existence de plusieurs types d’arrangements des structures au sein des ateliers. Ces éléments, ajoutés à ceux sur les techniques de fabrication, conduisent à déterminer l’existence de lignées techniques : des personnes utilisant des structures similaires pour effectuer des productions similaires. Enfin, la réinsertion de ces données dans leur contexte social, en particulier en associant chaque production au statut du site sur laquelle elle est effectuée, démontre de fortes variations régionales et chronologiques de l’organisation du processus métallurgique sur la façade atlantique. Au début du second âge du Fer, la métallurgie est peu répandue. Elle ne produit que peu de déchets et s’effectue en contexte rural. Les quantités de métal les plus importantes sont travaillées au sein des domaines des élites. La fin de la Protohistoire est marquée par une augmentation de la quantité de fer produit et par la spécialisation toujours plus marquée des activités, démontrant une forte séparation des diverses phases de travail. De plus, la proportion de travaux de forge au sein des agglomérations augmente. Autour du changement d’ère, la quantité de fer produit croît encore, de même que le nombre d’espaces de travail spécialisés. Cela atteste de la prolongation des tendances amorcées des périodes antérieures. / The objectives of this work are twofold. First, to characterize the technical, economic and social organization of iron metallurgy within a vast geographical area. Secondly, to verify the existence of permanence or chronological and geographical breaks in this system. A broad chronology (450 BC - 100 p.c.) including the Roman conquest of the territories concerned, makes it possible to verify the influence of political changes in iron production. First, the study of production structures, as well as iron working tools and waste, provides elements for restoring the technical processes used by metallurgists. It was thus possible to demonstrate that some blacksmiths were specialized in the manufacture of a reduced panel of objects, while others had a much larger activity. In a second step, work on the organisation of production spaces made it possible to demonstrate the existence of several types of structural arrangements within the workshops. These elements, added to those on manufacturing techniques, lead to the determination of the existence of technical lines: people using similar structures to carry out similar productions. Finally, the reintegration of these data into their social context, in particular by associating each production with the status of the site on which it is carried out, shows strong regional and chronological variations in the organisation of the metallurgical process on the Atlantic coast. At the beginning of the second Iron Age, metallurgy was not very widespread. It produces little waste and is carried out in a rural context. The largest quantities of metal are processed in the elite domains. The end of Protohistory is marked by an increase in the quantity of iron produced and by the ever more marked specialisation of activities, demonstrating a strong separation of the various phases of work. In addition, the amount of smithing works increase in urban areas. Around the change of era, the quantity of iron produced increased further, as did the number of specialized workspaces. This reflects the continuing trends initiated in previous periods.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018BOR30045 |
Date | 12 November 2018 |
Creators | Valette, Romain |
Contributors | Bordeaux 3, Tassaux, Francis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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