Au Québec, dans le cadre du renouveau pédagogique, la réussite de l'élève devient une responsabilité partagée entre les services d'enseignement et les services éducatifs complémentaires, s'actualisant notamment par les cinq domaines généraux de formation, dont celui de la Santé et bien-être. Dans un tel contexte, la question de la formation des futurs enseignants se pose : ont-ils l'opportunité de développer les compétences nécessaires pour s'approprier un nouvel objet, soit celui de l'éducation à la santé (ÉS), et apprendre à travailler en partenariat? L'analyse sommaire de la formation dispensée aux futurs enseignants indiquait qu'aucun cours spécifique en ÉS n'était offert dans la formation des enseignants des divers domaines d'apprentissage, mis à part les étudiants en éducation physique et à la santé. C'est dans ce contexte que le projet CAP-santé a vu le jour. Ce projet-pilote visait à former une vingtaine d'étudiants de trois programmes en enseignement de l'Université du Québec à Montréal afin qu'ils mettent sur pied un projet d'ÉS, en collaboration avec des membres de l'équipe école. Une formation de six heures a été offerte avant le début du stage, suivi d'un accompagnement individuel tout au long de leur stage. Les objectifs de l'étude cherchent à évaluer les effets à court terme de cette formation sur le sentiment d'auto-efficacité des participants à l'égard de l'ÉS et du travail partenarial et à décrire dans quelle mesure ils ont apprécié leur expérience. Pour en témoigner, deux méthodes ont été utilisées : un questionnaire avant-après (n=15) et l'entretien à la fin du projet (n=10). Les résultats de l'étude démontrent la haute valeur de cette expérience pour les étudiants des trois programmes. Leur sentiment d'auto-efficacité relativement à leur rôle d'éducateur à la santé s'est d'ailleurs amélioré de façon significative et ils semblent davantage outillés pour développer des situations d'apprentissage et d'évaluation relatives à l'ÉS. Ce projet a aussi permis aux étudiants de prendre conscience de la grande diversité d'orientations que peut prendre l'ÉS à l'école, et ce, malgré les quelques difficultés rencontrées quant à la lourdeur de la tâche. En ce qui concerne le partenariat, l'expérience des participants a été plus mitigée. Bien que le sentiment d'auto-efficacité n'a pu être développé, l'ensemble des participants en reconnaissent l'importance. Considérant la rareté de la formation en ÉS dans une perspective collaborative, former des enseignants compétents dans ce domaine apparaît un réel défi. Dans le contexte actuel, de telles initiatives à plus large échelle sont à encourager, mais des initiatives à plus long terme doivent être envisagées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : formation initiale des enseignants, éducation à la santé, pratiques collaboratives, évaluation des effets, sentiment d'auto-efficacité personnelle, projet-pilote
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4343 |
Date | 11 1900 |
Creators | Plouffe, Geneviève |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4343/ |
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