Intitulée « À la rencontre de deux mondes : les esclaves de Louisiane et l’Église catholique, 1803-1845 », cette thèse vise à reconstituer l’histoire et l’évolution de l’afro-catholicisme en Louisiane dans la première moitié du XIXe siècle, tant en milieu urbain − avec la ville de la Nouvelle-Orléans comme toile de fond − qu’en milieu rural, en prenant la paroisse Saint-Jean-Baptiste comme étude de cas. L’étude débute en 1803, date à laquelle la Louisiane devient une possession américaine, et se termine en 1845, trois ans après la fondation à la Nouvelle-Orléans de l’Église Saint-Augustine, emblème de la religion des Noirs libres et des esclaves, et de la communauté des Sœurs de la Sainte-Famille, un ordre religieux propre aux femmes de couleur libres. La Louisiane de la première moitié du XIXe siècle représente ainsi le théâtre parfait pour étudier la rencontre entre catholicisme et esclavage et pour mettre en lumière les prémisses de la construction d’un afro-catholicisme distinct. Bien que de nombreuses études aient porté sur l’histoire de l’esclavage en Louisiane, le monde des esclaves et de leurs pratiques religieuses nous échappe encore en grande partie. Partir à la découverte de la culture religieuse des esclaves du Sud américain représente donc un défi historiographique qui permet d’affiner nos connaissances à la fois sur une période très trouble de l’histoire américaine − celle de l’esclavage −, sur des acteurs plutôt méconnus − les esclaves catholiques −, et sur une région qui se distingue des autres États américains. En fait, de par ses racines franco-hispaniques et son caractère catholique, la Louisiane apparaît comme une entité unique au sein des États-Unis d’Amérique, majoritairement de culture anglo-protestante. / Entitled « When Two Worlds Meet : Louisiana Slaves and the Catholic Church, 1803-1845 », this dissertation aims to reconstruct the history and the evolution of Afro-Catholicism in Louisiana in the early nineteenth century, both in urban areas, with the city of New Orleans as a backdrop, and rural areas, with the parish of St. John the Baptist as a case study. It begins in 1803, when Louisiana became an American possession, and ends in 1845, three years after the founding in New Orleans of the St. Augustine Church, the emblem of the religion of free blacks and slaves, and of the Sisters of the Holy Family, a religious order for free women of color. Early nineteenth-century Louisiana is the perfect theater to explore the encounter between Catholicism and slavery and to perceive the construction process of a distinct Afro-Catholicism. Although many studies focus on the history of slavery in Louisiana, the world of the slaves and of their religious practices is still largely elusive. Exploring the religious culture of the slaves in the American South represents a historiographical challenge that help refine our knowledge of a troubled time in American history – the era of slavery–, of largely unknown actors– Catholic slaves –, and of an area totally different from the rest of the United States. In fact, because of its Franco-Hispanic roots and its Catholic character, Louisiana appears as a single entity within the United States of America, predominantly Anglo-Protestant.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOU20080 |
Date | 26 October 2015 |
Creators | Piché, Geneviève |
Contributors | Toulouse 2, Université de Sherbrooke (Québec, Canada), Dessens-Hind, Nathalie, Le Glaunec, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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