La grande aumônerie désigne traditionnellement, en France, le clergé chargé de l’exercice du culte auprès dusouverain et de ceux de ses sujets attachés à sa personne. Longtemps cantonné à la cour, ce service connaît, desa recréation par Napoléon au moment du passage à l’Empire jusqu’à sa suppression par la monarchie deJuillet, un développement sans précédent. L’amalgame de différentes composantes, à commencer, sous laRestauration, par l’aumônerie militaire, transforme le modeste département aulique en une institution présenteà l’échelle nationale, dont les effectifs équivalent à ceux d’un petit diocèse. Le présent travail s’interroge sur lamanière dont l’existence d’un tel clergé affecte concrètement le fonctionnement du système concordataire, àtravers l’étude de ses structures, de son personnel et de son activité pastorale. Il pose aussi la question du poidspolitique du clergé de cour dans la direction des Affaires religieuses en régime constitutionnel. Il conclut surun constat : celui de la marginalisation, avant même sa disparition, de la grande aumônerie, soulignant parcontrecoup la solidité des institutions de régulation des cultes mises en place par Bonaparte. L’antique alliancedu Trône et de l’Autel fait alors place, définitivement, à la relation purement administrative de l’Église et del’État. / The “Grande Aumônerie” traditionally refers, in France, to the clergy in charge of the exercise of the ministryto the sovereign and, among his subjects, to all those attached to his person. A long time confined to the court,this service knows, from its restoration by Napoleon until its removal by the July Monarchy, an unprecedentedgrowth. The incorporation of various components, which the most important is certainly, under theRestoration, the military chaplaincy, converts the modest aulic department into a national institution, whosenumbers equall to those of a small diocese. This work examines how the existence of such a clergy actuallyaffects the running of the Concordat System, through a detailed study of its structures, its staff and its pastoralactivity. It also raises the question of the political weight of the court clergy in the management of religiousaffairs in a constitutional government. Eventually a finding stands out : the marginalization, even before itsdisappearance, of the “Grande Aumônerie”, which, by contrast, underlines the soundness of the institutionsestablished by Bonaparte in order to regulate the religions. The ancient alliance of Throne and Altar then givesway, definitively, to the merely administrative relationship between Church and State.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040215 |
Date | 12 December 2012 |
Creators | Hême de Lacotte, Rémy |
Contributors | Paris 4, Boudon, Jacques-Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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