Résumé : INTRODUCTION : L’étude vise à établir un portrait des traumatismes et de la pratique de l’escalade au Québec: 1) en décrivant les caractéristiques des décès associés à l’escalade au Québec; 2) en décrivant les caractéristiques des consultations à l’urgence associées à l’escalade; 3) en estimant la prévalence à vie et l’incidence des traumatismes en escalade, ainsi qu’en explorant les facteurs de risques ou de protection associés.
MÉTHODES : 1) Une série de cas des décès en escalade a été analysée à partir d’une extraction des données des rapports d’investigation du coroner, entre 1986 et 2013. 2) Une série de cas des consultations à l’urgence a été analysée à partir des données du Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes, entre 1992 et 2011. 3) Une étude descriptive transversale par questionnaire en ligne qui a été administré auprès des membres de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), entre le 8 avril 2014 et le 3 juin 2014.
RÉSULTATS : 1) et 2) Les 14 décès et 29 cas de consultations à l’urgence retenus pour l’analyse sont survenus en majorité chez des hommes âgés entre 18 et 29 ans. La chute du grimpeur est la principale cause de décès ou de traumatismes aigus. 3) Avec une participation de 19 % (765/4 109), la prévalence à vie de traumatismes a été estimée à 11,1 % pour l’escalade sur structure artificielle, 11,3 % pour l’escalade de rocher et 7,6 % pour l’escalade de glace. Une approximation de l’incidence dans les derniers 12 mois a été estimée à 0,37 événement à l’origine de traumatismes aigus par 1 000 heures de pratique sur structure artificielle d’escalade (SAE), 0,17 pour l’escalade de rocher et 0,10 pour l’escalade de glace.
Le jeune âge a été associé à la survenue de traumatismes aigus (p < 0,01) pour tous les types d’escalade et le faible nombre d’années de pratique, à la survenue de traumatisme en escalade de rocher (p = 0,03). Les itinéraires de niveaux de difficulté élevés (p = 0,01) ou une plus grande intensité de la pratique (p < 0,01) ont été associés à la survenue de traumatismes sur SAE.
CONCLUSION : L’escalade est une activité physique sécuritaire avec des prévalences et des incidences de traumatismes très faibles. Les résultats permettront d’orienter les interventions pour améliorer la sécurité en escalade. / Abstract : INTRODUCTION: This study aims to produce a portrait of injuries associated with rock climbing in Quebec by: 1) describing the characteristics of deaths associated with climbing in Quebec; 2) describing the characteristics of emergency room visits associated with climbing; 3) estimating the lifetime prevalence and the incidence rate for climbing injuries, and by exploring the associated risk or protective factors.
METHODS: 1) A case series of climbing related deaths was analysed by extracting data from coroners’ investigation reports, between 1986 and 2013. 2) A case series of emergency room consultations was analysed from data provided by the Canadian Hospitals Injury Reporting and Prevention Program, between 1992 and 2011. 3) A cross-sectional descriptive study using a self-administered online survey sent to members of the Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), from April 8th, 2014 to June 3rd, 2014.
RESULTS: 1) and 2) Of the 14 deaths and 29 cases of emergency room visits selected and analysed, the majority were men aged between 18 and 29 years. Climber falls were the leading cause of death or acute injury. 3) With a participation rate of 19 % (765/4,109), the lifetime prevalence for trauma was estimated at 11.1% on artificial climbing structures, 11.3% for rock climbing, and 7.6% for ice climbing. An approximation of the incidence in the last 12-months was estimated at 0.37 events causing injuries per 1,000 hours on artificial climbing structures (ACS), 0.17 for rock climbing and 0.10 for ice climbing.
Younger age was associated with the occurrence of acute injuries (p < .01) for all types of climbing and the small number of climbing practice years with the occurrence of acute injuries during rock climbing (p = .03). Routes of higher climbing difficulty (p = .01) or a greater intensity of climbing practice (p < .01) and the occurrence of acute injuries on ACS.
CONCLUSION: Climbing is a safe physical activity, with very low prevalence and incidence of acute injury. Results will help interventions in order to improve climbing safety.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/8818 |
Date | January 2016 |
Creators | Castonguay, Steve |
Contributors | Guay, Maryse, Lemaire, Jacques |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Steve Castonguay, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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