Cette thèse a pour objet central l'un des risques majeurs pour la santé au travail dans le monde d'aujourd'hui : le phénomène de burnout, envisagé ici, d'un point de vue communicationnel, comme la résultante d'un stress chronique. Accompagné par des idéaux technicistes et les technologies d’information et communication, le paradigme d’efficacité imprègne les pratiques concurrentielles et les discours qui structurent les dispositifs sociotechniques des organisations. Ces derniers, à leur tour, influencent les relations interpersonnelles et la communication intra personnelle des individus. D'où un phénomène de colonisation des mondes vécus des employés qui altère leurs subjectivités. Au cours de ce processus, des communications pathologiques peuvent se produire et entraîner stress et puis burnout.Nous avons mené une recherche qualitative basée sur l'analyse phénoménologique interprétative. Quatorze informaticiens de la France et de la Norvège ont été choisis comme ‘échantillon ciblé’. Nous avons montré que les facteurs de stress dans les modèles du burnout découlent d'un processus de communication stressante. Nous avons identifié trois grands paradoxes : le paradoxe de l'‘accélération-décélération’ ; celui de la ‘densification-qualification’ ; enfin, celui de l'autonomisation-contrôle qui ont soumis nos enquêtés à des doubles contraintes. Nous avons identifié deux cercles vicieux : travailler plus intensément et prendre ses distances par rapport au travail. Empêtrés dans les dialogues intérieurs pathologiques, nos enquêtés ont perdu leurs croyances en leur propre efficacité. Nous avons découvert des différences fondées sur la culture nationale. / This thesis addresses what is called the biggest occupational health risk of 21st century, namely burnout, the result of chronic stress, from a communicational perspective. We propose that coupled with technicist ideals and information and communication technologies, the efficiency paradigm permeate the competitive practices in business and their organizational discourses; shape the managerial discourses and socio-technical devices in the organization. These discourses and dispositifs, in their turn, influence and structure the interpersonal and intra-personal communications. They colonize the life-worlds of the employees and shape their subjectivities. In this process, communication pathologies and deficiencies may occur and lead to stress and burnout. We have conducted a qualitative research based on Interpretative Phenomenological Analysis (IPA). Fourteen participants from France (seven) and Norway (seven) were chosen as a purposive sample; they have all worked with ICT and experienced burnout. We have shown that the job-related stress factors that are used in the burnout models do not exist independently, but they arise out of stress-inducing communication processes. We have identified three major paradoxes that our participants have experienced: ‘acceleration-deceleration paradox’; ‘intensification-quality paradox’; ‘autonomy-control paradox’. These paradoxes trapped them in a double bind. We have identified two vicious circles: ‘working harder and harder’ and ‘distancing from work’. Entangled in pathological inner dialogues, they lost their self-efficacy beliefs. We have compared our two groups and discovered differences based on the national culture.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AZUR2047 |
Date | 12 December 2016 |
Creators | Evenstad, Solveig Beyza |
Contributors | Côte d'Azur, Pélissier, Nicolas, Parrini-Alemanno, Sylvie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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