Au cœur des intérêts stratégiques et économiques américains au Moyen-Orient, le golfe Persique occupe une « centralité paradoxale » dans la politique étrangère de Washington. Avec le pacte du Quincy en 1945, destiné à sécuriser l’approvisionnement pétrolier saoudien, les États-Unis se sont implantés durablement dans la zone. Une présence qui n’a cessé de se renforcer depuis la chute du Mur de Berlin et la disparition de l’Union soviétique. Enjeux stratégiques, sécuritaires et économiques font aujourd’hui de Washington le premier acteur étranger de la région. Alors que les attentats du 11 septembre et l’invasion américaine de l’Irak avaient remis plus que jamais la région au cœur des préoccupations de Washington, les conflits et les déstabilisations nés des conséquences du printemps arabe obligent désormais les États-Unis à renforcer encore leur présence dans la zone. Si Washington, qui rêvait de pivot vers l’Asie, se retrouve « prisonnier » de ce golfe Persique, obligé de traîner son boulet « de sable et de pétrole », les entreprises américaines ont, elles aussi, renforcé leur présence dans la région depuis les années 90. Entre obtention de contrats traditionnels et soutien à la transition des économies de la région, elles trouvent là d’importants relais de croissance. Quels sont les outils mis en place par les administrations successives pour soutenir et encourager les exportations américaines ? Comment la politique de Washington conforte-t-elle la place de ses entreprises auprès de ses partenaires régionaux ? Existe-t-il un modèle américain dont les économies européennes puissent s’inspirer ? C’est à ces questions que la présente thèse essaie de répondre en observant le fonctionnement de l’appareil d’État américain, l’environnement dans lequel il opère et l’évolution des politiques de ses administrations, de George H. Bush à Barack Obama. / The Persian Gulf occupies a “paradoxal centrality” in American foreign policy as it is at the heart of the United States’ strategic and economic interests in the Middle East. The 1945 Quincy Agreement which aimed at securing access to Saudi oil ensured enduring U.S. presence in the region -- a presence that has grown in importance since the fall of the Berlin Wall and the collapse of the Soviet Union. Today, the strategic, security and economic interests at stake have made the United States the leading foreign power in the region. While the 9/11 attacks and the American invasion of Iraq had already made the Middle East Washington’s major concern, the United States has had to reinforce its presence to face the conflicts and destabilization that resulted from the Arab Spring. If Washington had dreamt of a “pivot to East Asia”, it finds itself “imprisoned” in the Persian Gulf region, forced as it is to drag its heavy “ball of sand and oil”. American firms have consolidated their presence in the region since the 1990s thanks to huge contracts and their role in the process of transition of regional economies. For them, these markets represent major growth opportunities. What tools has Washington created over the years to support and stimulate American exports? How did U.S. policies strengthen U.S. firms’ market shares in Washington’s regional allies? Can we define an American model that could inspire European economies? Here are the questions this dissertation tries to answer. To do so it analyzes the “machinery” of U.S. foreign economic policy, its environment and the evolution from 1989 to 2014.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030152 |
Date | 13 December 2014 |
Creators | Wesser, Sébastien |
Contributors | Paris 3, Azuelos, Martine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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