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La prévision des résultats électoraux : application au cas canadien

Au cours des années 1970 et 1980, quelques politologues se sont lancés dans la conception de formules prévisionnelles basées sur des indicateurs politico-économiques afin d’anticiper les résultats de courses électorales. Cette discipline s’est considérablement développée aux États-Unis où l’on compte actuellement un grand nombre de modèles ayant pour objectif de prédire l’issue des élections au Congrès ou le sort des candidats à la présidence. Bien qu’un certain nombre de modèles aient vu le jour pour la France et le Royaume-Uni au cours des dernières années, le Canada, à l’instar de la majorité des démocraties, n’a reçu jusqu’à maintenant que bien peu d’attention. Ce mémoire vise par conséquent à développer un modèle ancré dans une théorie du vote capable de prédire suffisamment à l’avance la part du vote populaire récolté par la formation ministérielle lors des scrutins fédéraux canadiens. Pour ce faire, nous avons procédé à l’élaboration d’une formule de régression par la méthode des moindres carrés ordinaire exploitant les résultats des élections qui ont pris place depuis 1953. Cette formule est composée de cinq variables, à savoir la différence entre les taux de chômage canadien et américain trois mois avant la tenue du vote, le logarithme du nombre de mois passés au pouvoir par le parti sortant, un indicateur dichotomique concernant la substitution du premier ministre à proximité d’une élection, le nombre d’années d’expérience politique du premier ministre par rapport à son (sa) principal(e) adversaire et un facteur relatif à l’origine provinciale des leaders. / During the 1970s and 1980s, a small group of political scientists started to develop forecasting equations based on political and economic indicators to predict election results. Election forecasting is now a thriving discipline in the United States, where a large number of different models are being used to forecast the outcome of congressional elections or the fate of presidential candidates. Although forecasting models have been developed for France and the United Kingdom over the past years, Canada, like most other democracies, has received very little attention. The goal of this thesis is to develop a theoretically-driven model that can be used to predict the popular vote share of the incumbent party in Canadian federal elections with sufficient lead time. To this end, we devised an ordinary least squares regression model using the results of elections going back to 1953. This model is composed of five variables; the difference between the unemployment rates in Canada and the United States three months before the vote, the natural logarithm of the number of consecutive months the incumbent party has been in office, a dichotomous variable related to the substitution of the Prime Minister near an election, the number of years of political experience gained by the Prime Minister in relation to his/her main opponent, and a factor related to the province of origin of party leaders.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19405
Date07 1900
CreatorsMongrain, Philippe
ContributorsGodbout, Jean-François
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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