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Étude des anomalies de la flore vaginale : Facteurs de risque, prédicteurs de la récurrence et association avec l'infection à VIH chez des travailleuses du sexe recrutées dans un essai clinique en Inde et dans deux pays africains

Objectifs : Le présent travail, qui a consisté en l’analyse secondaire des données provenant des travailleuses de sexe (TS) recrutées au niveau de 2 sites Africains et 2 sites Indiens, dans le cadre de l’essai clinique sur le gel vaginal de sulfate de cellulose, avait pour objectifs : 1) d’identifier les facteurs de risque de la flore vaginale intermédiaire (FVI) et de la vaginose bactérienne (VB), 2) d’étudier l’association entre les anomalies de la flore vaginale et l’infection à VIH, 3) d’identifier les prédicteurs de la récurrence de la VB.
Méthodes : L’étude comprend deux analyses transversales et une longitudinale. Les deux analyses transversales ont exploité les données sociodémographiques, comportementales et biologiques de la visite de dépistage de 1367 participantes. La première analyse transversale a combiné les régressions logistiques polytomique et dichotomique pour examiner les facteurs de risque de la FVI en rapport avec ceux de la VB tandis que la seconde analyse a utilisé la régression log-binomiale pour étudier l’association entre les anomalies de la flore vaginale et l’infection par le VIH. L’analyse longitudinale, quant à elle, a exploité les données de base et de suivi de 440 TS enrôlées dans l’essai clinique et a utilisé le modèle de risque proportionnel de Andersen-Gill pour identifier les prédicteurs de la récurrence de la VB.
Résultats : La FVI partage avec la VB, la plupart de ses facteurs de risque ou de protection et ceci supporte l’idée que les deux ne constituent qu’une seule et même maladie. Les facteurs de risque communs à la FVI et à la BV, et particulièrement ceux qui sont plus fortement associés à la FVI qu’à la VB, sont peu révélés par la régression dichotomique regroupant la FVI et la flore normale comme catégorie de référence. Par ailleurs, la FVI est associée à l’infection à VIH aussi fortement que la VB avec respectivement des rapports de prévalences ajustés (RPa) = 1,56 [intervalle de confiance (IC) à 95%=1,22-1,98] et RPa=1,48 (IC à 95%=1,20-1,84). Enfin, la douche vaginale récente et l’utilisation constante de condom avec le partenaire régulier se sont révélées être les principaux prédicteurs de la récurrence de la VB avec respectivement des rapports de taux d’incidence ajustés (RTIa)= 1,30 (IC à 95%=1,02 – 1,64) et RTIa=0,68 (IC à 95%=0,49 - 0,93).
Conclusion : La dichotomisation des anomalies de flore vaginale isolant la FVI de la VB mérite d’être reconsidérée. La FVI devrait être considérée au même titre que la VB et traitée en tant que telle dans les stratégies de prévention qui devraient mettre l’accent sur les méfaits de la douche vaginale et l’effet protecteur de l’utilisation constante de condom avec tous les types de partenaires sexuels. / Objectives: The present work consisted in the secondary analysis of data from female sex workers (FSW) recruited at two African and two Indian sites, in the context of a clinical trial on the cellulose sulfate vaginal gel, and had as objectives: 1) to identify risk factors for intermediate vaginal flora (IVF) and bacterial vaginosis (BV), 2) to study the association between vaginal flora abnormalities and HIV infection, 3) to identify predictors of recurrence of BV.
Methods: The study included two cross-sectional and one longitudinal analyses. Both cross-sectional analyses used socio-demographic, behavioral and biological data from the screening visit of 1367 participants. The first cross-sectional analysis combined the dichotomous and polytomous logistic regressions to examine risk factors for the IVF in connection with those for BV, while the second analysis used the log-binomial regression to investigate the association between abnormal vaginal flora and HIV. The longitudinal analysis used baseline and follow-up data from 440 FSW enrolled in the clinical trial and used Andersen-Gill proportional hazard model to identify predictors of BV recurrence.
Results: IVF shares most of its risk or protective factors with BV, and this supports the idea that both are parts of the same disease. Risk factors common to BV and FVI, and particularly those which are more strongly associated with IVF than with BV, are unlikely to be revealed by dichotomous regressions grouping IVF and normal flora as reference category. IVF was associated with HIV infection as strongly as BV with adjusted prevalence ratios (aPR) = 1.56 [95% confidence interval (CI) = 1.22 to 1.98] and aPR = 1.48 (95% CI = 1.20 to 1.84) respectively. Finally, recent vaginal douching and consistent condom use (CCU) with regular partner proved to be the main predictors of recurrence of BV with adjusted hazard ratio (aHR) = 1.30 (95% CI = 1.02 - 1.64) and aHR = 0.68 (95% CI = 0.49 to 0.93) respectively.
Conclusion: The dichotomization of abnormal vaginal flora isolating IVF from BV needs to be reconsidered. IVF should be considered alongside BV and treated as such in preventive strategies which should focus on the adverse effects of vaginal douching and the protective effect of CCU with all types of sexual partners.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QQLA.2012/29589
Date10 1900
CreatorsGuedou, Fernand Aime
ContributorsAlary, Michel
PublisherUniversité Laval
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
Rights© Fernand Aime Guedou, 2012

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