L’objectif principal de ce mémoire est l’étude de la relation entre le navettage, soit le fait de faire la navette quotidiennement entre le domicile et le travail, et l’épuisement professionnel. Plus précisément, les rôles de modération du moyen de transport et de la région du milieu de travail, tant distinctement que simultanément, sur la relation entre la durée et la distance de navettage et l’épuisement professionnel sont examinés. L’épuisement professionnel a été mesuré grâce au MBI-GS (Maslah Burnout Inventory – General Survey). Les données proviennent de l’étude SALVEO menée au Canada par l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale (ERTSM). Les données ont été recueillies entre 2009 et 2012 dans 63 milieux de travail selon un taux de réponse de 71.3 %, équivalent à 2162 employés. Les multiples analyses de régression effectuées sont pamis lespremières à lier significativement le navettage à l’épuisement professionnel. En effet, les navetteurs qui travaillent en grandes régions urbaines sont significativement plus épuisés émotionnellement que les travailleurs des petites régions urbaines ou des régions rurales. Il existe une relation curvilinéaire entre la durée de navettage et la dimension du cynisme. Une relation curvilinéaire existe également entre la durée de navettage et la mesure globale de l’épuisement professionnel. Enfin, le moyen de transport ainsi que la région dans laquelle se situe l’établissement de travail modèrent simultanément la relation entre la durée de navettage et la dimension de l’efficacité professionnelle. Globalement, les résultats suggèrent que le stress de navettage provient de l’ajustement quotidien des travailleurs à leurs conditions de navettage, qui se répercute en emploi. Les organisations devraient donc s’intéresser au développement de pratiques de gestion en ressources humaines misant sur l’amélioration des conditions de navettage de leurs employés. Ces pratiques RH pourraient moduler la relation entre le navettage et les problèmes de santé mentale au travail. / The main goal of the thesis was to study the relationship between commuting and burnout. Specifically, we assessed the moderation effect of both the mode of transportation and the workplace areas, distincly and simultaneously, on the relationship between commuting duration and distance with burnout, Burnout was measured using the MBI-GS (Maslah Burnout Inventory-General Survey). Data was collected during the SALVEO Canadian study by the Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale (ERTSM) between 2009 and 2012 in 63 workplaces. 2,162 employees participated, resulting in a response rate of 71.3%. The multiple regression analysis performed are among the firsts to significantly associate commuting to burnout. Indeed, commuters who work in large urban areas are significantly more emotionally exhausted than workers in small urban or rural areas. There is a curvilinear relationship between commuting time and dimension of cynicism. A curvilinear relation also exists between commuting time and the overall measure of burnout. Finally, the means of transport as well as the workplace area simultaneously moderate the relationship between commuting time and
dimension of inefficacy. Overall, results suggest that the stress of commuting comes from the daily adjustment of workers to their commuting conditions, which is reflected in employment. Organizations should therefore be interested in the development of human resources management practices focusing on improving their employees' commuting conditions. These HR practices could modulate the relationship between commuting and mental health problems at work.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11996 |
Date | 02 1900 |
Creators | Barreck, Annie |
Contributors | Marchand, Alain |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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