« L’équitation est une activité pratiquée par les riches ou les homosexuels ! ». Les stéréotypes entourant les pratiques équestres sont nombreux minimisant la variété même des pratiques et usages existants. Si le saut d’obstacle, le dressage ou le complet sont des disciplines olympiques, les courses en hippodrome, la randonnée, l’endurance, l’équithérapie, etc., mobilisent des dizaines de milliers de personnes en France chaque année. Les études qui se sont jusqu’ici intéressées à la question équestre sont nombreuses, mais s’intéressent bien souvent à la pratique compétitive à côté de laquelle vivoterait un « loisir » sans autre intérêt que de passer du temps, voire en prenant du plaisir, à cheval. Pourtant, s’intéresser à l’histoire équestre invite à la réflexion. En effet, l’équitation, quelle que soit sa forme actuelle, est issue d’une pratique guerrière. D’où la question que pose cette étude : l’équitation ne serait-elle pas, en fait, un art martial qui s’ignore ? Au travers d’une étude socio-historique de l’activité, de l’observation participante dans plusieurs centres équestres, d’équitation traditionnelle mais aussi éthologique, des entretiens avec des cavalières-cavaliers (n =50) l’étude s’attache à comprendre ce que signifie devenir cavalier au 21e siècle voire se revendiquer comme tel. La recherche menée constate l’ascendance guerrière de l’équitation au plan historique, mais aussi pour certains cavaliers au niveau d’une éthique à défendre, de valeurs à restaurer. « L’apprentissage par corps » adossé à l’observation et aux entretiens avec des professionnels équestres, au sens de leur engagement social dans leur discipline, autorisent largement la comparaison, si ce n’est l’intégration, de l’équitation avec les arts guerriers ou martiaux. / “Horse-riding is practiced by rich people or homosexuals!” There are plenty of stereotypes regarding equestrian activities which minimize the variety and even the existing kinds and uses. If jumping, dressage and eventing are Olympic disciplines, racing, trail riding, endurance, equine therapy and so on, mobilize tens of thousands of people in France each year.Studies which talk about the equestrian question are numerous, but often focus their interest on the competitive practice rather than a “leisure activity” whose interest is to spend time, even having fun on horse. However, an interest in equestrian history provokes thought. Indeed, horse-riding, in whatever actual form, is the result of war practice. Here comes the question asked by this study: should horse-riding , in fact, be seen as an ignored martial art?Through a socio-historian study of the activity, observations in several equestrian centres of traditional horseriding and also natural horseman-ship, interviews with horse riders (n=50) the study focuses on understanding what is to become of a horse rider in the 21st century or even to claim being one of them.The research conducted reports the warriors ascendance in horse-riding from an historical point, and also for some horse riders, the values to restore. “The body learning” backed by observation and interviews with equestrian professionals, understood as a social engagement in their discipline, largely allows the comparison, and if not the integration, of horse-riding in war or martial arts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014REN20002 |
Date | 09 January 2014 |
Creators | Régnier, Patrice |
Contributors | Rennes 2, Héas, Stéphane, Calmet, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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