Cette thèse jette un œil sceptique sur plusieurs théories courantes de
l’état d’urgence. La plupart de ces théories de l’état d’urgence présupposent que
la notion d'une « urgence » est claire, conceptuellement et pratiquement. J'argue
que ceci n'est pas le cas et que cette certitude mal placée produit des problèmes
pratiques et conceptuels avec ses théories. De plus, cette thèse démontre que
cette certitude mal placée dans la clarté du concept de l'urgence mène les
autorités gouvernementales à agir arbitrairement plutôt que selon des principes
libéraux et démocratiques pendant des états d’urgence. Contre cette certitude
mal placée et contre plusieurs théories contemporaines influentes des états
d'urgence, j'offre une théorie rigoureuse et analytique du concept de l’«
urgence. » Une fois que le concept de l'urgence est défini, et que cette
conception est défendue, la thèse démontre les diverses manières dont les
malentendus du concept, mènent aux utilisations arbitraires (de la puissance
monopole de l'état) en situation d’urgence. En considérant les états d’urgences,
comme événements rares, la thèse évite la tentation de les considérer comme
événements exceptionnels capable de fragmenter l'ordre politique établi
(comme d’autres théories le font). La thèse argue que les mesures prises par le
gouvernent pendant l’état d’urgence devraient être compatibles plus
généralement avec les valeurs démocratiques et libérales. En rejetant l'idée que
les états d'urgence sont des événements exceptionnels, la thèse crée un espace
conceptuel dans lequel des propositions plus constructives concernant la gestion
des états d'urgence peuvent être entendues. De plus, en analysant les diverses
manières dont les autorités gouvernementales utilisent leur forces de façon
arbitraire pendant les états d’urgence, la thèse argue clairement pour la
supervision institutionnelle accrue en ce qui concerne les procédures d’urgence
et leur déploiement pendant des états d'urgence. En conclusion, la thèse argue que les démocraties libérales n'ont pas besoin de craindre les états d’urgences tandis que les démocraties libérales ont déjà les ressources requise pour administrer les états d’urgence. Contrairement à ce que d’autres théories l’état d'urgence recommandent, les démocraties libérales ont déjà les ressources institutionnelles et conceptuelles pour administrer les états d’urgences. / This dissertation casts a skeptical eye on theories of emergency
government. It argues that far from being self-evident, most accounts of
emergency government assume that the notion of an “emergency” is clear, both
conceptually and practically. I argue that this is not the case and that this
misplaced certainty generates both practical and conceptual problems. Further,
this dissertation shows that this misplaced certainty in the clarity of the concept
of emergency leads authorities to act arbitrarily rather than on principle in times
of emergency. Against this misplaced certainty and against many influential
contemporary accounts of states of emergency I offer a more perspicuous
account of the concept of “emergency.” Once the concept of emergency is
defined and defended, the dissertation proceeds to show the various ways in
which misunderstandings of the concept lead to arbitrary uses of state power in
emergencies. By closely examining the work of competing theories of
emergency, the dissertation is able to reveal where these other theories go
wrong. By viewing emergencies as rare events, the dissertation avoids the
temptation to view them as exceptional events that sunder the established
political order. Arguing that emergency measures should be compatible with
liberal democratic values more generally, the dissertation makes the case for
treating emergencies from within the ambit or existing liberal democratic
institutional mechanisms as opposed to jettisoning these mechanisms as some
other theorist recommend. In undermining the idea that states of emergency are
exceptional events, the dissertation creates a conceptual space within which
more constructive proposals pertaining to emergency management can be
heard. Further, by unearthing the various ways in which state authorities
arbitrarily employ power in emergencies, the dissertation makes clear the need
for increased institutional oversight as concerns emergency powers and their
deployment in emergencies. In conclusion, the dissertation advances that liberal democracies need not fear emergencies as much as they do and argues for the view that democracies already have the required resources for dealing with emergencies
in an institutional manner that is both politically liberal and institutionally
democratic. Against those skeptical of these resources, the dissertation offers
comprehensive philosophical reasons for abandoning said skepticism.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/10124 |
Date | 03 1900 |
Creators | Sagos, Nickolaos |
Contributors | Weinstock, Daniel M. |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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