Cette thèse s’intéresse aux utilisations de la musique instrumentale pour la didactique de la prononciation du français comme langue étrangère/seconde (FLES). Elle s’inscrit dans une perspective plurielle et un cadre théorique émergentiste et socioconstructiviste. La thématique est abordée par trois études (1) psychosociale, (2) psychoacoustique et (3) didactique permettant de questionner à plusieurs niveaux les apports potentiellement développementaux de la musique instrumentale pour la prononciation du français en contexte FLES.Le but de cette thèse est une contribution à la didactique des langues afin d’apporter des réponses empiriques à des pratiques pédagogiques présentes depuis longtemps mais peu questionnées scientifiquement. Elle permet également de prendre du recul sur les récents résultats en neurocognition et notamment leurs applications pour un développement langagier.L’étude 1 psychosociale, par questionnaire, montre que la didactique de la musique peut nous aider à amener les apprenants à se focaliser sur le son plutôt que sur le sens des unités sonores langagières. L’étude 2 psychoacoustique révèle que les musiciens ont de meilleurs temps de réaction que les non- musiciens chez des apprenants du français pour un test AXB d’oppositions fines des phonèmesvocaliques du français. Grâce à l’étude 3, didactique interventionniste et quasi-expérimentale, nous avons montré qu’une association entre notes de piano et aperture suggère une potentialité développementale des phonèmes vocaliques du français mais que cette dernière n’est pas supérieure à d’autres approches plus conventionnelles. Cependant, elle semble être un apport cognitif pour certains apprenants même si cet apport montre une tendance bimodale. Ces trois études permettent de montrer que la musique instrumentale peut trouver sa place dans la « boîte à outils » de l’enseignant. / This work deals with the use of instrumental music in the teaching and learning of French as a foreign language. It is part of a pluralistic theoretical framework and an integrated approach of emergentism and social cultural theories. The topic is discussed through three studies: (1) a psychosocial study, (2) a psychoacoustic study and (3) an applied linguistics study – questioning at different levels the potentially developmental intake of instrumental music for French pronunciation as a foreign language.The aim is a contribution to applied linguistics in order to bring empirical data to long-lasting pedagogical practices but also to question recent neurocognitive results in an applied perspective. The first study, which is psychosocial and was led by questionnaires, shows that music learning and teaching can help us to have students focus on sound rather than meaning. The second study, which is psychoacoustic, reveals that, among learners of French, musicians have better reaction times than non-musicians to an AXB discrimination test of close French vowels. The third study, which is quasi- experimental and in intervention, suggests that associating piano notes and vowel aperture doesn’t lead to bigger developmental intake compared to more conventional approaches. However, it seemsto point out to the fact that some learners experience cognitive input even if such impact evokes bimodal tendencies. These three studies prove that instrumental music can be a tool to assist teachers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030131 |
Date | 02 December 2014 |
Creators | Miras, Gregory |
Contributors | Paris 3, Narcy-Combes, Jean-Paul |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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