Ce mémoire porte sur les déterminants sociaux de la détresse psychologique des étudiants universitaires canadiens. Nous avons utilisé comme cadre théorique la théorie sociologique du stress (Pearlin et al. 1981). L’objectif de ce mémoire est, en premier lieu, d’examiner si l’expérience de la vie universitaire, en terme de stresseurs et de ressources, a une influence sur la prévalence de la détresse psychologique en tenant compte des différences selon le sexe. En second lieu, nous examinerons si la transition vers l’université augmente le risque du taux de morbidité psychiatrique et si les étudiants québécois qui ont fréquenté le Cégep sont moins vulnérables à cette transition. L’étude a été réalisée à partir des données de l’enquête sur les campus canadiens (2004), menée auprès d’un échantillon représentatif d’étudiants dans 40 universités canadiennes. L’utilisation de données secondaires impose des limites importantes notamment en ce qui concerne les mesures de stresseurs et de ressources. Il ressort de notre étude que les stresseurs liés à l’expérience de la vie universitaire (programme d’études, performance académique, insertion dans la vie para-académique, modalité résidentielle) contribuent de façon marginale à l’explication de la variation des symptômes de détresse psychologique. Les ressources protectrices (sentiment de contrôle et soutien social), pour leur part, expliquent une portion significative de ces variations. La transition vers l’université n’a pas d’effet sur la détresse psychologique sauf dans le cas des femmes québécoises, celles-ci étant plus vulnérables que celles plus avancées dans leur cursus académique. Les résultats soulignent également que certains processus de prolifération du stress sont spécifiques au genre. / In this study we investigate the social mechanics leading to psychological distress in students in canadien universities. We used the stress process model (Pearlin et al. 1981) which shows that the position, the role and the status in the social structure are related to the mental health of individuals.The exposure to stress and resources mobilize resistance. The aim of this study is first, to examine whether the experience of university life (in terms of stressor and resource) has an influence on the prevalence of psychological distress, taking into account gender differences . Second, we examine whether the transition to university increases the risk of the rate of psychiatric morbidity and if students from Quebec who attended Cegep before University are less vulnerable to this transition. The methodology used to perform this study is based on multiple regression model. The data are drawn from the Canadien Campus (2004) Survey conducted on a representative sample of students from 40 canadien universities. The use of secondary data imposes significant limitations especially regarding measures of stressors and resources. Stressors related to the experience of life in university (workload, academic performance, integration into the para-academic, residential modality) contribute marginally to the explanation of the variation in symptoms of psychological distress. Protectives resources (sense of mastery and social support) explain a significant portion of these variations. The transition to university has no effect on mental health except on Quebec women who are more vulnerable than those more advanced in their academic curriculum. Finally, the results also highlight some of the stress proliferation process which are gender specific.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/10239 |
Date | 02 1900 |
Creators | Lisiecki, Jésaël |
Contributors | Demers, Andrée |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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