Les circuits cryptographiques, parce qu'ils contiennent des informations confidentielles, font l'objet de manipulations frauduleuses, appelées communément attaques, de la part de personnes mal intentionnées. Plusieurs attaques ont été répertoriées et analysées. L'une des plus efficaces actuellement, appelée cryptanalyse DFA (Differential Fault Analysis), exploite la présence de fautes, injectées volontairement par l’attaquant par exemple à l’aide d’un laser, dans les calculs. Cependant, les modèles de fautes utilisés dans ces attaques sont parfois très restrictifs et conditionnent leur efficacité. Il est donc important de bien connaître quel modèle de faute est pertinent ou réalisable en fonction du circuit cible et du moyen d'injection (dans notre cas le laser). Un première étude portant sur le type de fautes (Bit-set, Bit-reset ou Bit-flip) injectées sur des points mémoires SRAM a mis en évidence la forte dépendance des fautes injectées vis à vis des données manipulées et la quasi inexistence de fautes de type Bit-flip. Ce dernier résultat favorise grandement les attaques de type Safe Error et engendre donc un réel problème de sécurité. La mise en évidence de tels résultats a été possible grâce à des cartographies de sensibilité au laser réalisées sur une cellule SRAM isolée puis sur la mémoire RAM d'un micro-contrôleur 8 bits. Pour confirmer ces résultats expérimentaux, des simulations SPICE d'injection de fautes laser ont été réalisées à partir d'un modèle développé dans l’équipe. Ce modèle prend en compte la topologie de la cible. Des tests ont ensuite été réalisés sur un circuit ASIC implémentant l'algorithme AES. L'analyse des fautes a montré la présence des trois types de fautes mais aussi un faible taux d'injection. En revanche, le taux de répétabilité des fautes était particulièrement élevé. Cela nous a permis d'améliorer une attaque existante et d'obtenir au final une attaque plus efficace que les attaques classiques, nécessitant moins de chiffrements fautés et une analyse des résultats réduite pour retrouver la clef secrète. Enfin, une évaluation des contre-mesures embarquées dans ce circuit a montré leurs inefficacités vis à vis des attaques en fautes par laser. Des pistes d'amélioration ont ensuite été proposées. / Cryptographic circuits, because they contain confidential informations, are subject to fraud from malicious users, commonly known as attacks. Several attacks have been published and analysed. One of the most effective attack, called Differential Fault Analysis (DFA), uses some fault, voluntary injected by the attacker during the computations, for example with a laser. However, fault models used by these attacks can be restrictive and determine the effectiveness of the attack. Thus, it is important to know which fault model is useful or feasible according to the targeted device or injection means (in our case the laser).A first study about the injected fault types (Bit-set, Bit-reset or Bit-flip) on SRAM memory cells highlighted the strong data dependency of the injected faults and the irrelevance of the Bit-flip fault type. This last result allows to mount Safe Error attacks and creates a real security issue. These results were obtain thanks to sensitivity laser map performed on an isolated SRAM cell and on an 8-bits micro-controller RAM memory. To confirm these experimental results, SPICE simulations have been made with a model developed in the department. This model takes into account the topology of the target.Tests were then carried out on an ASIC implementing the AES algorithm. The fault analysis showed the presence of the three types of faults but also a low injection rates. In contrast, the error repeatability was particularly high. This allowed us to simplify an existing attack and to obtain an attack more effective than conventional attacks, requiring fewer faulted cipher text and reducing the complexity of the analysis to find the secret key. Finally, an assessment of the countermeasure of this circuit showed their ineffectiveness with respect to fault laser attacks. Areas for improvement were then proposed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013EMSE0708 |
Date | 08 October 2013 |
Creators | Roscian, Cyril |
Contributors | Saint-Etienne, EMSE, Tria, Assia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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