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Inventing interventions : strategies of reappropriation in Native American and First Nations literatures

Ma thèse de doctorat, intitulée Inventing Interventions: Strategies of Reappropriation in Native and First Nations Literatures traite du sujet de la réappropriation de la langue anglaise et de la langue française dans les littératures autochtones du Canada et des États-Unis, en tant que stratégie d’intervention de re-narration et de récupération. De fait, mon projet fait abstraction, autant que possible, des frontières nationales et linguistiques, vu que celles-ci sont essentiellement des constructions culturelles et coloniales. Ainsi, l’acte de réappropriation de la langue coloniale implique non seulement la maîtrise de base de cette dernière à des fins de communication, cela devient un moyen envers une fin : au lieu d’être possédés par la langue, les auteurs sur lesquels je me penche ici possèdent à présent cette dernière, et n’y sont plus soumis. Les tensions qui résultent d’un tel processus sont le produit d’une transition violente imposée et expérimentale d’une réalité culturelle à une autre, qui, pour plusieurs, n’a pas réussie et s’est, au contraire, effritée sur elle-même. Je soutiens donc que les auteurs autochtones ont créé un moyen à travers l’expression artistique et politique de répondre (dans le sens de « write back ») à l’oppression et l’injustice. À travers l’analyse d’oeuvres contemporaines écrites en anglais ou en français, que ce soit de la fiction, de l’autobiographie, de la poésie, du théâtre, de l’histoire ou du politique, ma recherche se structure autour de quatre concepts spécifiques : la langue, la
résistance, la mémoire, et le lieu. J’examine comment ces concepts sont mis en voix, et comment ils sont interdépendants et s’affectent à l’intérieur du discours particulier issu des littératures autochtones et des différentes stratégies d’intervention (telles la redéfinition ou
l’invention) et du mélange de différentes formules littéraires. / My doctoral thesis, entitled Inventing Interventions: Strategies of Reappropriation in Native and First Nations Literatures, explores the reappropriation of the English and French languages, as a strategy for retelling and reclaiming hi/stories of the Aboriginal people of Canada and the United States. In effect, my project disregards national and linguistic borders since these are, in essence, cultural and colonial constructs. To reappropriate the colonial language, then, entails not only its mastery as a means for basic communication, but claims it as a means to an end: instead of being owned by and subject to the language, it is now these authors who own the language. The resulting tensions of this process are the product of the imposed and tentative violent transition from one cultural realm to another, which, for many, never succeeded to its fullest, but rather crumbled back upon itself: for First Nations and Native American authors, I argue, creating means through art and politics to “write back” against oppression and injustice. My thesis, an examination
of contemporary fictional, autobiographical, historical and political, prosaic and poetic
works written in French and English, is structured along the analysis of specific keywords – language, resistance, memory and place. I explore how these concepts are voiced, and how they are not only inter-related but affect each other within the particular discursive framework of Indigenous writing, set in motion by different strategies of intervention
(redefinition, invention) and the mixing of different literary devices.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/6980
Date10 1900
CreatorsHenzi, Sarah
ContributorsMoyes, Lianne
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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