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Association entre la dépression et le biais d'attribution hostile chez les individus hostiles et non hostiles : une étude de potentiels reliés aux événements

Contexte : Bien que l'hostilité et l'agressivité ne soient pas essentielles au diagnostic de la
dépression, ces symptômes se sont révélés être très prévalents chez les patients déprimés et sont
associés à des niveaux de comorbidité et de sévérité de la maladie plus élevés. En outre, des
études ont montré que la dépression est associée de manière significative à des biais
d’interprétation négatifs et que, selon les théories cognitives de la dépression, ces biais peuvent
représenter un facteur de risque considérable pour l’apparition et/ou le maintien de la maladie.
Alors que les biais d'interprétation négatifs soient reconnus comme un élément fondamental des
modèles cognitifs de la dépression, peu d'études ont examiné les biais spécifiques du traitement
de l'information, notamment le biais d’attribution d’intention hostile, chez des individus hostiles
présentant des symptômes dépressifs. Méthodologie : À l'aide de données pré-recueillies auprès
d'un échantillon de 72 (hommes = 41,6%, femmes = 58,3%) participants hostiles (n = 26) et non
hostiles (n = 46), cette étude visait à examiner l'association entre la dépression et le biais
d'attribution d’intention hostile en déterminant si les scores de niveau de dépression étaient liés
de manière unique aux mesures électrophysiologiques du biais d'attribution hostile. Résultats :
Le groupe hostile a montré des niveaux de dépression et d'agressivité réactive plus élevés que le
groupe non hostile. En outre, les scores de dépression étaient des prédicteurs significatifs de
l'effet N400 dans la condition non hostile, alors que l'agressivité réactive ne l'était pas, tandis que
dans la condition hostile, le modèle global s’est avéré significatif, avec des niveaux de
dépression et d'agressivité réactive montrant tous deux de fortes tendances vers la signification.
Limites : Une petite taille d'échantillon a limité la portée des conclusions de l’étude. De plus, la
sélection de l’échantillon n’a pas permis d'examiner les différences de groupe spécifiques
concernant le biais d'attribution hostile dans les groupes déprimés et non déprimés. Conclusion :
ii

Cette étude souligne l’importance de mieux comprendre les mécanismes de perception associés à
la dépression et d'envisager l'application de techniques de restructuration cognitive pour contrer
les processus d'interprétation biaisés dans des contextes où la dépression et l'agression se
croisent. Cette étude suggère également que des alternatives aux méthodologies d'auto
évaluation pourraient être plus utiles lors de l'évaluation des processus automatiques et
implicites. / Background: Hostility and aggression have been found to be highly prevalent among depressed
patients and are associated with higher comorbidity and illness severity levels. Although
negative interpretation biases are a fundamental element of cognitive models of depression, few
studies have examined the specific biases in information processing, mainly the hostile
attribution bias, found in hostile individuals who present depressive symptoms. Method: Using
pre-collected data from a sample of 72 (male=41,6%, female=58,3%) undergraduate and
community-based hostile (n=26) and non-hostile (n=46) adult participants, the authors aimed to
examine the association between depression and the hostile attribution bias by determining
whether depression level scores were uniquely related to electrophysiological measures of the
hostile attribution bias. Results: The hostile group showed higher measured levels of depression
and reactive aggression, compared to the non-hostile group. Also, depression scores were
significant predictors of the N400 effect in the non-hostile condition, while reactive aggression
was not, whereas in the hostile condition, the overall model was significant, with depression and
reactive aggression levels both showing strong trends towards significance. Limitations: A small
sample size limited the scope of our conclusions. Also, sample selection prevented the authors
from examining specific group differences regarding the hostile attribution bias in depressed and
non-depressed groups. Conclusion: This study highlights the importance of better understanding
the perception mechanisms that are associated with depression and to consider the application of
cognitive restructuring techniques to counter biased interpretation processes in settings where
depression and aggression intersect. This study also suggests that alternatives to self-evaluative
methodologies might be more useful when assessing automatic and implicit processes.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24394
Date07 1900
CreatorsGasse, Alexandre
ContributorsGagnon, Jean, Gagnon, Alexandre
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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