Les attentats du 7 juillet 2005 à Londres ont causé un choc et un effroi dans la société britannique non seulement à cause du nombre important des victimes mais aussi en raison de la citoyenneté britannique des kamikazes. A l’exception de Germaine Lindsay qui était d’origine jamaïcaine, les autres membres de la cellule – Mohammed Siddiq Khan, Shehzad Tanweer et Hussib Hussain - étaient tous d’origine pakistanaise. Les kamikazes du 7 juillet 2005 n’étaient pas les seuls Britanniques d’origine pakistanaise impliqués dans des actes de terrorisme. Avant 2005, ils étaient nombreux à aller combattre auprès d’organisations djihadistes pakistanaises au Cachemire ou à commettre des tentatives d’attentat sur le sol britannique, comme ce fut le cas de la cellule de Luton en 2004. Après 2005, d’autres cellules, comme celle de Birmingham en 2011, ont essayé de commettre des attentats à une plus grande échelle. L’origine pakistanaise des auteurs, leur intérêt pour le conflit au Cachemire et leur entrainement paramilitaire dans les camps d’organisations djihadistes pakistanaises sont autant d'éléments communs qui nous ont conduit à nous interroger sur la nature de la radicalisation violente en Grande-Bretagne. Cette thèse examine la dimension pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en se basant sur la théorie des mouvements sociaux, notamment le modèle de Quintan Wiktorowicz, selon lequel la radicalisation est le fruit de griefs politiques, socio-économiques et d’idéologie. Elle s’appuie sur dix études de cas : trois organisations djihadistes pakistanaises (Lashkar e-Toiba, Harakat ul-Mujahideen et Jaish e-Mohammed), trois organisations extrémistes transnationales (Hizb ut-Tahrir, Al-Muhajiroun et Supporters of Sharia) et quatre mouvements de l’islam sud-asiatiques (Ahl e-Hadith, déobandi, Tablighi Jamaat et Jamaat e-Islami). La thèse démontre qu’il y a une dimension spécifiquement pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en raison de l’histoire coloniale, le conflit au Cachemire, la « guerre contre la terreur » et l’intervention militaire en Afghanistan. / The 7 July 2005 London bombings caused shock and awe in the British society not only because of the important number of casualties, but also due to the British citizenship of the bombers. With the exception of Germaine Lindsay, who was of Jamaican descent, all the other members of the cell - Mohammed Siddiq Khan, Shehzad Tanweer and Hussib Hussain - had Pakistani background. The London bombers were not the only British Pakistanis who were involved in acts of terrorism. Before 2005, many went to fight alongside the Pakistani jihadi organisations in Kashmir or plotted against Britain such as the Luton cell in 2004. After 2005, other cells, like the one in Birmingham in 2011, planned attacks on a bigger scale on British soil. The Pakistani origin of the perpetrators, their interest in Kashmir and their paramilitary training in camps belonging to Pakistani jihadi organisations were common features that have raised questions about the nature of violent radicalisation in Britain. This thesis examines the Pakistani dimension of violent radicalisation in Britain by building on social movement theory, especially on Quintan Wiktorowicz’ model, according to which radicalisation is the result of political, socio-economic grievances and ideology. This research is based on ten case studies: three Pakistani jihadi organisations (Lashkar e-Toiba, Harakat ul-Mujahideen and Jaish e-Mohammed), three extremist transnational organisations (Hizb ut-Tahrir, Al-Muhajiroun and Supporters of Sharia) and four South-Asian Islamic mouvements (Ahl e-Hadith, Deobandi, Tablighi Jamaat and Jamaat e-Islami). The thesis shows that there is specifically a Pakistani dimension to the violent islamist radicalisation in Britain due to the colonial history, the conflict in Kashmir, the ‘’war on terror’’ and the military intervention in Afghanistan.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA163 |
Date | 30 November 2017 |
Creators | Harouit, Farid |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Schnapper, Pauline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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