Return to search

La réception allemande de la théorie de l’art de Roger de Piles au XVIIIe siècle / The German reception of Roger de Piles’ theory of art in the 18th century

L’étude vise à dresser l’histoire de la réception de la théorie de l’art de Roger de Piles (1635-1709) dans l’espace germanophone au XVIIIe siècle. Accédant rapidement au statut de canons de la littérature artistique, les écrits de De Piles sont accueillis différemment selon les foyers politiques et culturels, selon les systèmes de diffusion et selon les acteurs de leur réception. La traduction de théories de l’art venant de l’étranger s’avère être, tout au long du XVIIIe siècle, un facteur fondamental dans la construction des théories allemandes de l’art de peindre. Entre 1699 et 1776, quatre ouvrages de, ou attribués à, l’auteur français sont publiés en langue allemande d’abord à Berlin, Hambourg puis Leipzig, par le peintre Samuel Theodor Gericke (1665-1729) et les amateurs Paul Jacob Marperger (1656-1730) et Georg Heinrich Martini (1722-1794). Certains sont réédités plusieurs fois ou retraduits hors des frontières du Saint Empire romain germanique, par Johann Dauw (1679-1723) et Tobias Querfurt (actif de 1732 à 1792). La réception allemande de la théorie du coloris de De Piles s’opère majoritairement en associations avec d’autres auteurs (Sandrart, Félibien, Lairesse, Testelin). Le processus d’assimilation du vocabulaire fixé par De Piles illustre l’évolution générale de la réception allemande de sa théorie. L’imprégnation des concepts depilesiens oscille entre fidélité, détournement et acculturation, dans une époque marquée par une recherche de corrélation entre théorie, pratique et goût de la peinture. Finalement, la position coloriste teintée d’éclectisme esquissée par De Piles s’épanouit dans le syncrétisme théorique et pratique de sa réception allemande. / The study aims to draw the history of the reception of Roger de Piles’ (1635-1709) theory, in the German area during the 18th century. Rapidly considered as a benchmark of artistic literature, De Piles’ writings are received differently according to political and cultural contexts, to dissemination system and to players of their reception. The translation of art theories coming from abroad happens to be, throughout the whole 18th century, a crucial factor in the construction of German theories of painting. Between 1699 and 1776, four books of, or attributed to, the French author are published in German, first in Berlin and Hamburg, then in Leipzig, by the painter Samuel Theodor Gericke (1665-1729) and by the connoisseurs Paul Jacob Marperger (1656-1730) and Georg Heinrich Martini (1722-1794). Some are republished several times or retranslated outside the borders of the Holy Roman Empire of the German Nation by Johann Dauw (1679-1723) and Tobias Querfurt (working from 1732 to 1792). The German reception of Roger de Piles’ theory of colouring occurs mainly in association with others authors (Sandrart, Félibien, Lairesse, Testelin). The assimilation process of the vocabulary established by De Piles illustrates the general evolution of the German reception of his theory. The impregnation of de Piles’ concepts fluctuates between fidelity, embezzlement and acculturation, in a period marked by a search of correlation between theory, practice and taste for painting. Eventually, the colourist position tinged with eclecticism sketched by de Piles prospers in the theoretical and practical syncretism of his German reception.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016MON30027
Date09 December 2016
CreatorsCarvalho, Anaïs
ContributorsMontpellier 3, Heck, Michèle-Caroline
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0021 seconds