Traversée, selon Barthes, en tant que mathesis par tous les types de savoirs, la littérature réalise de constants transferts entre ces savoirs et l’imaginaire. Parmi ceux-ci figurent des savoirs non littéraires. Ma thèse consiste à étudier le savoir médical dans trois romans, publiés à trois moments distincts (1947 pour La peste, 1995 pour La quarantaine et 2005 pour Les trois médecins) et écrits par des écrivains appartenant à trois générations différentes (Albert Camus est né en 1913, J. M. G. Le Clézio en 1940 et Martin Winckler en 1955).
Dans la première partie de ma thèse, je présente brièvement les deux bases théoriques sur lesquelles s’appuie mon travail. Il s’agit tout d’abord de l’intertextualité, moins dans sa première acception, présentée notamment par Julia Kristeva à la suite de Mikhaïl Bakhtine, que dans sa reformulation plus productive qu’en ont faite notamment Laurent Jenny, Gérard Genette et Marc Eigeldinger, lequel ouvre la voie à l’épistémocritique, ma seconde base théorique, telle qu’elle est produite en particulier par Michel Pierssens.
Dans la seconde partie de ma thèse, l’étude des occurrences du savoir médical dans chacun des trois romans du corpus me conduit à en présenter les différentes fonctions qu’y remplit ce savoir. Je regroupe celles-ci autour de deux grands axes : les fonctions du savoir médical qui interviennent en relation avec l’auteur d’une part (fonctions autobiographique, narrative, diégétique et axiologique) et, d’autre part, celles qui mettent en jeu le lecteur (fonctions thématique, informative, didactique et herméneutique).
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/35842 |
Date | January 2017 |
Creators | Stevenson, Laura |
Contributors | Milat, Christian Jean P. |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
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