Au Proche-Orient, le Néolithique acéramique (12200-8400 cal BP) correspond à une période de changements sociétaux qui se caractérisent principalement par le mode de vie sédentaire et la mise en place de nouvelles stratégies de subsistance. Bien que les pratiques agricoles et l’élevage aient probablement été initiées en parallèle, les indices de l’agriculture sont les premiers à se manifester, notamment à travers le développement d’un cortège de plantes adventices et la perte progressive de la déhiscence chez l’orge et les blés vêtus. L’objectif de ce travail est de mieux cerner cette période fondamentale de changements, à travers l’étude archéobotanique de deux sites emblématiques. Dja’de el-mughara (10700-10200 cal BP) et Tell Aswad (9800-8400 cal BP), respectivement localisés au nord et au sud de la Syrie, sur le Moyen Euphrate et en Damascène. Les deux sites ont déjà fait l’objet d’analyses mais la présente étude porte sur un nombre beaucoup plus important d’échantillons, issus de fouilles récentes, ayant bénéficié de nouvelles recherches et datations. Elle permet ainsi de revoir certaines interprétations, de comparer le processus d’émergence de l’agriculture dans les deux régions et de restituer les pratiques associées à l’échelle locale, grâce à la nature et la composition des assemblages ainsi que leur distribution sur les sites. / In southwest Asia, the Aceramic Neolithic (12200-8400 cal BP) coincides with a period of social changes characterized by a new sedentary way of life and new subsistence strategies. Plant cultivation and animal husbandry developed together during this period to form a mixed agricultural economy. Evidence for plant husbandry was the irst to manifest itself as seen by the development of arable weeds and the loss of the dispersal mechanism in wheat and barley. This research seeks to better understand this crucial period in human history by examining the charred plant remains recovered from two key sites for this period. Dja’de el-mughara (10700-10200 cal BP) situated in the Euphrates valley in northern Syria and Tell Aswad (9800-8400 cal BP) situated in the Damascus basin in southern Syria. Both sites had already been the subject of archaeobotanical studies. The present study includes a much larger and more representative number of samples thanks to additional excavation and more complete archaeological data not least the dating. These new results presented here allows us to reassess earlier interpretations, better compare the development of agricultural practices in the northern and southern Levant and better understand crop processing and crop management on a local level through spatial analyses and an assessment of potential arable weeds.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA01H013 |
Date | 15 January 2018 |
Creators | Douché, Carolyne |
Contributors | Paris 1, Butterlin, Pascal, Tengberg, Margareta |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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