Cette recherche s'appuie sur l'analyse de près de 250 actes d'accusation relatifs aux mœurs et à la délinquance sexuelle à Manosque, ville de Provence tenue par les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, entre 1240 et 1430. D'une façon qui n'est pas toujours formelle et explicite, ces textes par nature contiennent un discours susceptible de révéler les fondements de l'intervention judiciaire dans un domaine sis au confluent de l'ordre social et des valeurs morales. Après avoir examiné la pensée chrétienne sur la sexualité, à cette époque où le magistère chrétien faisait autorité sur l'ensemble de la société, l'étude fait ressortir l'existence d'une morale publique autonome fondée pour l'essentiel sur des considérations dans lesquelles la notion de péché n'avait guère de part. Cependant, une évolution du discours se décèle au cours de cette longue période; elle tend à démontrer que le discours sur le crime sexuel est progressivement envahi par la pensée religieuse, au point que l'acte d'accusation devient sermon et que le péché devient l'aune par quoi se mesurent les conduites sexuelles. C'est le péché qui l'emporte. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/17771 |
Date | 11 April 2018 |
Creators | Roberge, Karine |
Contributors | Lavoie, Rodrigue |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | vii, 151 f., application/pdf |
Coverage | France, 500-1500 (Moyen Âge) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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