Return to search

Le biais d'évaluation de sa compétence scolaire chez des enfants du primaire : ses liens avec la comparaison sociale, sa stabilité et sa valeur adaptative aux plans psychologique et scolaire / The stability of bias of academic self-evaluation : its relation with social comparison and its adaptive value in school and psychological functioning among primary school children

Ce travail de thèse traite du caractère plus ou moins irréaliste des perceptions que l'élève a de ses compétences scolaires ou de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui le biais d'évaluation de sa compétence scolaire. Deux objectifs principaux structurent ce travail. Le premier vise à vérifier si le type de comparaison sociale auquel l'élève se livre est lié au développement d'un biais négatif d'évaluation de sa compétence scolaire. Pour ce faire, nous avons réalisé 6 études auprès d'élèves francophones de primaire scolarisés en France et au Québec. Dans la lignée des travaux de Buunk et Ybema (1997) et de Buunk et al. (2005), nous avons d'abord testé l'hypothèse selon laquelle les élèves pouvaient interpréter positivement et négativement les comparaisons sociales en classe indépendamment de leur direction. Fort de ces éléments, nous avons vérifié ensuite que l'interprétation positive de la comparaison sociale (identification ascendante et différenciation descendante) est liée positivement au biais d'évaluation de sa compétence alors que l'interprétation négative (identification descendante et différenciation ascendante) lui est négativement reliée. Enfin, une mesure plus fine de la comparaison sociale en classe nous a permis d'explorer si le type de comparaison choisie par l'élève impliquait des effets d'assimilation ou de contraste sur leur biais d'évaluation, selon que l'élève s'identifiait plus ou moins fortement à son camarade de comparaison. Les six études menées dans cette première partie apportent globalement un soutien empirique à nos hypothèses. Le second objectif s'est attaché à étudier l'évolution de ce biais au fil du temps et à vérifier si ces modes d'évolution pouvaient être liés au bien-être psychologique du sujet à moyen terme. Dans cette optique, nous avons conduit des analyses de trajectoires pour décrire l'évolution du phénomène au fil du temps (Nagin, 2005). Cette méthode nous a permis de distinguer des patrons d'évolution distincts mettant en lumière le caractère plus ou moins stable du phénomène. Enfin, la mise en relation de ces trajectoires avec des indicateurs de bien-être et de fonctionnement scolaire révèle que sous-estimer ses compétences constitue un risque d'adaptation psychosociale et scolaire pour les élèves. / This thesis is dealing with the more or less unrealistic nature of pupils owns' perception of scholarship competence, often referred as biases in academic selfevaluation. There are two main goals in undertaking this work. The first aims to verify if there is a link between the type of social comparison in which the pupil is engaged and the presence of a negative bias of academic self-evaluation. To do so, we carried out six studies among French-speaking pupils in primary schools in France and Quebec. In line with Buunk and Ybema's (1997) and Buunk et al.'s (2005) studies, we first tested the hypothesis that regardless of the direction of social comparisons in school, the pupils can interpret them positively and negatively. Then, we examined whether a positive interpretation of social comparison (upward identification and downward contrast) is positively linked to a positive bias in academic self-evaluation and a negative interpretation (downward identification and upward contrast) is positively linked to a negative bias. Finally, a deeper assessment of social comparison in school enabled us to explore whether the type of comparison the pupil choose involved assimilation or contrast effects on their self-evaluation biases, according to the strength of pupils' identification with the target of comparison. The six above mentioned studies gave empirical support to our hypotheses. The second goal of this doctoral project was twofold: (1) to examine the temporal trajectories of changes in self-evaluation bias over a three-year period and (2) to verify whether there was a relationship between children's membership to a given trajectory and their psychosocial adjustment at the last year of the study. Using a group-based approach using a multinomial modeling strategy to analyze the changes in self-evaluation bias across time (Nagin, 2005) allowed us to identify distinct trajectories that highlighted the more or less stable trend of the phenomena. Finally, examination of the relationship between children's membership to trajectories and various indicators of well-being suggests that underestimation of one's own school competence is a risk factor of developing psychosocial and academic maladjustment.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011GRENH023
Date09 December 2011
CreatorsBoissicat, Natacha
ContributorsGrenoble, Pansu, Pascal, Bouffard, Thérèse
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0021 seconds