L’addiction à Internet a fait l’objet de nombreuses études à travers le monde durant les vingt dernières années. Pourtant aucun consensus au sujet de sa définition ou de ses critères diagnostiques n’a encore été admis, soulevant ainsi de nombreux débats. Ce travail a pour objectif d’étudier la conceptualisation de l’addiction à Internet principalement au travers de ses outils d’évaluation, et de combler un manque de données empiriques au sein d’échantillons français.Étude 1 – Objectif : Déterminer le nombre d’outils de mesure de l’addiction à Internet et mettre en avant leurs qualités psychométriques. Résultats : Quarante-cinq outils mesurant l’addiction à Internet ont été identifiés dont seulement dix-sept ayant été évalués plus d’une fois en termes de propriétés psychométriques. La plupart des échelles existantes nécessitent de plus amples travaux de validation. Bien que critiqué, l’Internet Addiction Test (IAT) est l’échelle présentant le plus de supports empiriques. Cependant, de nombreuses échelles prometteuses requièrent un examen plus approfondi. Étude 2 – Objectif : Évaluer les qualités psychométriques de l’Online Cognition Scale (OCS). Résultats : Les analyses factorielles de l’OCS suggéraient un meilleur ajustement du modèle avec une solution à 5 facteurs (27 items), comparé au modèle original (36 items). Nos résultats mettent en avant une excellente consistance interne et des corrélations inter items et test-retest satisfaisantes. Les scores de l’OCS étaient significativement corrélés avec ceux de l’IAT, du temps passé en ligne et des symptômes dépressifs au cours des deux passations. Étude 3 – Objectifs : Évaluer les qualités psychométriques de la Generalized Problematic Internet Use Scale-2 et la pertinence du modèle d’Utilisation Problématique Généralisée d’Internet (UPGI) au sein d’étudiants français. Résultats : Les résultats de la modélisation en équations structurelles soutiennent ce modèle conceptuel de l’addiction à Internet, et un bon ajustement du modèle aux données. Les qualités psychométriques de la version française de la GPIUS-2 étaient satisfaisantes, notamment la fiabilité, et les validités convergente et concurrente, confirmant l’utilité de cet outil multidimensionnel. Étude 4 – Objectif : Explorer la relation entre l’UPGI et les Utilisations Problématiques Spécifiques d’Internet (UPSI). Résultats : Nos analyses mettent avant des relations significatives entre l’UPGI, les symptômes psychopathologiques et la plupart des UPSI, avec de nombreuses différences en fonction du genre et de l’âge. Alors que les scores d’UPSIcommunication prédisaient ceux d’UPGI chez l’ensemble des participants, ceux d’UPSIrecherche d’informations et jeux en ligne, ainsi que les symptômes dépressifs n’étaient significatifs que chez les femmes, les hommes et les jeunes adultes, et l’UPSIconsommation de vidéo/musique et le temps passé en ligne uniquement chez les femmes et les jeunes adultes. / Internet addiction has been the subject of numerous studies worldwide, during the last twenty years. Yet, no consensus on its definition or diagnosis criteria has been admitted, which therefore is triggering numerous debates. The present research aims to study the conceptualization of Internet addiction mainly through its assessment tools, and to fill in the lack of empirical data among French samples.Study 1 - Aim: To assess the measurement tools for Internet addiction and their psychometric properties. Results: Forty-five tools assessing Internet addiction were identified, of which only seventeen had been evaluated more than once in terms of their psychometric properties. Most of the existing scales for Internet addiction require further validation work. Despite criticism, the Internet Addiction Test (IAT) appears to be the scale with the most empirical support. However, numerous promising scales warrant further examination.Study 2 - Aim: To evaluate the psychometric properties of the Online Cognition Scale (OCS). Results: Confirmatory factorial analyses showed that the 4-factor solution did not demonstrate satisfactory fit but the 5-factor model was found to better fit the data. Our results revealed that the scale scores demonstrated excellent internal consistency and satisfying inter-item correlation and test-retest reliability. The OCS was significantly correlated with the IAT, time spent online and depressive symptoms at both time points.Study 3 - Aim: To evaluate the psychometric properties of the Generalized Problematic Internet Use Scale-2 and the relevance of the Generalized Problematic Internet Use (GPIU) model among French users. Results: Path analysis provided support for this conceptual model of problematic Internet use, and a good fit to the data. The psychometric properties of the French version of the GPIUS-2 were satisfying, including reliability, concurrent and convergent validities, suggesting the usefulness of this multidimensional tool.Study 4 - Aim: To explore the relationship between GPIU and Specific Problematic Internet Uses (SPIU) Results: Our analysis revealed significant relationships between GPIU, psychopathological symptoms and most of SPIU, with many differences according to gender and age. SPIUcommunication scores significantly predict GPIU scores among the whole sample, whereas SPIUinformation seeking and gaming, and depressive symptoms were only significant among women, men and young adults, and SPIUconsumption of video/music and time spent online, among women and young adults.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOU20085 |
Date | 18 November 2014 |
Creators | Laconi, Stéphanie |
Contributors | Toulouse 2, Chabrol, Henri |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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