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Les représentations sociales de l'école à la fin des études secondaires

Cet ouvrage est la suite d'une recherche qualitative par entrevues semi-dirigées chez les filles et les garçons à la fin des études secondaires. Cherchant à étudier les représentations sociales de l'école, elle rend compte de la parole des élèves et du rapport à l'école, au temps, au savoir, à soi et à l'autre. Les thèmes du genre, du milieu socio-économique et de la performance scolaire sont centraux. Pour plusieurs garçons, le plaisir qu'ils tirent de l'école provient de la pratique du sport et du temps passé avec leurs amis. Ils n'apprécient généralement pas l'apprentissage du français et dissimulent l'effort qu'ils mettent à réussir. L'humour est un mode de communication apprécié des garçons quand il s'agit d'entrer en contact avec leurs professeurs. Ils s'investissent aussi dans des espaces sociaux (activités et orientations scolaires) traditionnellement masculins. L'amour de l'école est un trait qui distingue nettement les garçons des filles à l'avantage des secondes. L'idée qu'elles ont d'elles-mêmes coïncide souvent avec les qualités de bon élève. Elles aiment apprendre le français et se tiennent à proximité de la culture scolaire, notamment en soulignant les efforts qu'elles mettent à bien réussir. Ici aussi s'opère, comme chez les garçons, une logique de différenciation sexuelle des espaces sociaux. Une logique où semblent se regrouper les représentations sociales de l'école des filles de Vanier, et celles plus générales portées par les garçons des deux milieux socio-économiques. Plus qu'une simple note au bulletin, l'idée que se font les élèves de la performance scolaire est fortement liée à leurs expériences passées en tant qu'élève. La prise en charge de soi et de son projet scolaire, si elle semble prendre racine plus tôt dans l'enfance, répond de facteurs d'étiquetage et d'identification débordant du seul cadre scolaire. Le passé familial, l'image de soi ou celle que les autres ont de soi semblent faire la différence entre l'émulation et la compétitivité scolaire d'une part, et le désengagement scolaire de l'autre. La magnitude des projets et des espérances scolaires des élèves sont liées, de manière réaliste et par anticipation, à leurs performances scolaires immédiates, au risque devant l'inconnu et à l'intérêt scolaire que suppose la poursuite d'études longues. Les élèves de Vanier rencontrés parlent de leur milieu comme d'un milieu défavorisé où le décrochage scolaire et la délinquance sont courants, un discours qui ne trouve pas son équivalent à Rochebelle. Si les élèves des deux milieux sont également loquaces dans leurs entrevues, les élèves de Vanier sont toujours plus enclins à parler personnellement de soi (je expressif), tandis que ceux de Rochebelle tendent à se faire plus critiques des thèmes soulignés (je revendicateur). Un des effets de milieu les plus surprenants semble néanmoins le rôle proactif que semblent jouer les mères des filles de l'École secondaire Vanier. Finalement, les projections scolaires se différencient aussi selon le milieu social dans lequel elles sont faites, les plus ambitieuses d'entre elles venant du milieu favorisé.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22615
Date17 April 2018
CreatorsRousseau, Mike
ContributorsLacombe, Sylvie
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatvii, 168 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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