Les mutations politiques congolaises du début des années 1990 à la suite de mouvements de rejet des régimes à parti unique favorisent la réinstauration du multipartisme, l’apparition d’une nouvelle presse écrite privée et le « réveil » de la doyenne de la presse écrite privée congolaise, La Semaine Africaine, seul titre indépendant du gouvernement appartenant à la Conférence épiscopale du Congo. Fondés pour la plupart par les partis politiques récemment créés, les titres privés, très engagés politiquement, bénéficient d’une liberté de ton sans précédent ; ils critiquent ouvertement le régime en place. Ils demandent l’installation de la démocratie et l’établissement d’un État de droit. Ils participent ainsi à l’émergence d’un nouvel espace public même si le contenu de la grande majorité des organes de presse diffuse essentiellement la propagande des partis politiques qui les financent. Très vite, le processus démocratique s’enraye à cause des velléités de retour de l’autoritarisme des militaires, et des enjeux identitaires très conflictuels opposant les principaux leaders politiques pour la conservation ou la conquête du pouvoir. La faiblesse de la culture politique de la classe dirigeante entraîne de multiples crises politiques avec le non-respect des libertés fondamentales et individuelles. La création illégale, par les partis politiques, de milices privées, favorise, à plusieurs reprises, des violences pendant lesquelles la presse prend, ou non, position en tant qu’acteur social. Dans un environnement marqué par des bouillonnements sociopolitiques, nous tentons d’analyser la contribution de la presse écrite privée en général, et de La Semaine Africaine en particulier, à l’émergence de l’expression des opinions au sein de la société congolaise, à travers les modalités d’instauration réelle du débat public. / Congolese political changes of the early 1990s as a result of movements rejecting single-party regimes favor the reintroduction of multiparty politics, the emergence of a new private press and the "awakening" of the Dean of the Congolese private press La Semaine Africaine, the only independent title of the government from the Episcopal Conference of Congo. Created for the most part by political parties born recently, private securities, very politically committed, enjoy an unprecedented freedom of expression. They criticize openly the current regime. They require the establishment of democracy and the rule of a state of law. They thus contribute to the emergence of a new public space even if the content of the vast majority of newspapers broadcast is mainly propaganda for those political parties funding them. Very quickly, the democratic process jams because of impulses back from military authoritarianism, and very conflicting identity issues between the main political leaders for conservation or the conquest of power. The weakness of the political culture of the ruling class leads to multiple political crises and non-compliance with individual and fundamental freedoms. Illegal creation of private militias by political parties favors repeatedly violence during which the press takes or not position as a social actor. Against a backdrop of seething sociopolitical environment, we attempt to analyze the contribution of the private press in general and La Semaine Africaine in particular, into the emergence of the expression of opinions within the Congolese society, through the establishment of actual terms of public debate.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BOR30028 |
Date | 20 September 2013 |
Creators | Diamouangana, Gilles Alain |
Contributors | Bordeaux 3, Lenoble-Bart, Annie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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