Cette thèse étudie les désignations des plantes sauvages, du point de vue sémantico-motivationnel, dans huit des cinquante communautés arbëreshe (albanophones) de l’Italie du sud. L’intérêt pour les ethnoclassifications est devenu plus important en dialectologie au moment où la géolinguistique a commencé à structurer sa contribution scientifique autour des atlas multilingues (ALE et ALiR). Ces entreprises internationales attribuent à la motivation sémantique un rôle fondamental dans la création lexicale.Pour l’analyse des données phytonymique arbëreshe, nous avons adopté, la démarche de M. Alinei, centrée sur les représentations culturelles qui sous-tendent les désignations, et celle de P. Guiraud et J. Ph. Dalbera centrée sur les processus de remotivation cyclique du lexique d’un système linguistique. Le fait de ne pas disposer d’un corpus de taille conséquente et de ne pas pouvoir faire appel à des informations diachroniques approfondies, nous a révélé la difficulté de l’application à la reconstruction de la phytonymie arbëresh de l’approche proposée par Guiraud et Dalbera. En revanche, l’approche d’Alinei a permis de mettre en évidence trois typologies de motivations pour les phytonymes de notre corpus : les motivations phytomorphiques ou descriptives, les zoomorphismes et les anthropomorphismes, déjà largement attestés dans la littérature aussi bien en ce qui concerne la zoonymie que la phytonymie et qui témoignent du rôle des éléments culturels dans les classifications ethnoscientifiques. / This thesis studies the names of wild plants from a motivational semantics perspective. This research was carried out in eight of the fifty Albanian minority villages in the south of Italy. The interest in ethnoclassifications has increased since geolinguistics began to structure its scientific contribution through multilingual atlases (ALE and ALiR). These trans-national enterprises consider the fundamental role that semantic motivation plays during the lexical creation.In order to analyse arbëreshë wild plants’ names, we adopted, on the one hand, M. Alinei’s approach, which focuses on the cultural representations underlying the plants’ names and, on the other, the approach proposed by P. Guiraud and J. Ph. Dalbera focusing on the process based on cyclic remotivation of lexicon in a linguistic system. The fact that we did not have a corpus of substantial dimensions and we could not appeal to extensive diachronic information showed us the difficulty in the application of Guiraud and Dalbera’s approach to the reconstruction of arbëresh plants’ names. On the contrary, Alinei’s approach allowed highlighting three types of motivations characterizing arbëreshë plants’ names: phytomorphic or descriptive, zoomorphic and anthropomorphic motivations, which appear already in literature in both
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AZUR2044 |
Date | 16 December 2017 |
Creators | Pignoli, Maria Luisa |
Contributors | Côte d'Azur, Università degli studi della Calabria, Carpitelli, Elisabetta, Altimari, Francesco |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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