Ce mémoire s’inscrit les réflexions concernant la relation entre les peuples autochtones et allochtones au Canada. Plus précisément, il s’intéresse à la possibilité qu’ont les peuples d’entrer en dialogue afin de mener à l’autodétermination et à l’émancipation des peuples autochtones. L’objectif est de déterminer si un dialogue peut avoir lieu et quelles sont les conditions de possibilité de sa réussite. Premièrement, il s’agit de soutenir que le dialogue est la voie la plus intéressante pour mener à l’autodétermination. Il s’agit également de présenter une conception du dialogue qui convient à la fois aux peuples autochtones et allochtones. Cette conception sera celle de l’auteur James Tully. Dans un second temps, il sera question d’identifier les limites de cette conception, principalement autour de la notion de reconnaissance mutuelle entre les peuples. L’autoreconnaissance sera présentée comme alternative à la reconnaissance afin d’éviter les limites de celle-ci. Troisièmement, le concept de paradigmes de Shawn Wilson sera mobilisé afin de réorienter les perspectives et les attentes du dialogue. Il sera défendu que le dialogue ne peut pas être la seule façon pour les peuples autochtones de s’autodéterminer puisqu’ils ne peuvent y être contraints. Une reformulation des conditions du dialogue à partir notamment des travaux de Glen Couthard, Leanne Betasamosake Simpson et Taiaiake Alfred sera proposée afin de mieux rendre compte de la distance qui peut exister entre les positions des peuples autochtones et allochtones. Les principes du dialogue qui s’en dégagent orienteront les actions qui doivent être posées pour sortir de la relation coloniale de domination qui maintient actuellement les peuples dans un rapport déséquilibré. / This thesis takes part in the reflections on the relationship between Indigenous and non-Indigenous peoples in Canada. More specifically, it investigates the possibility for peoples to enter a dialogue that would lead to the self-determination and emancipation of Indigenous peoples. The objective is to determine whether a dialogue can take place and what are the conditions for its success. First, it will be argued that dialogue is the most interesting way to to self-determination, only if the conception of this dialogue suits both Indigenous and non-Indigenous peoples. This conception will be inspired by the works of scholar James Tully. Second, the thesis will identify the limits of this specific conception of dialogue, mainly around the notion of mutual recognition between peoples. Self-recognition will be presented as an alternative to recognition to avoid its limits. Third, the concept of paradigms presented by Shawn Wilson will be mobilized to reorient the perspectives and expectations of the dialogue. It will be argued that a dialogue cannot be the only way for indigenous peoples to self-determine since they cannot be coerced into it. Based on the works of authors such as Glen Couthard, Leanne Betasamosake Simpson and Taiaiake Alfred, a reformulation of the conditions of the dialogue will be proposed to better reflect the distance that may exist between the positions of Indigenous and non-Indigenous peoples. The principles of dialogue that emerge will guide the actions that must be taken to get out of the colonial relationship of domination that currently keeps peoples in an unbalanced relationship.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28498 |
Date | 10 1900 |
Creators | Archambault, Adam |
Contributors | Nadeau, Christian |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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