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Plastique du corps amoureux : du rougissement de l'image à l'œil / Plasticity of the loving body : from blushing of the picture to the eye

L’utopie est la suivante : elle débute par l’injonction amoureuse de Pablo Neruda, ‘‘je veux faire avec toi ce que le printemps fait avec les cerisiers’’, à la suite de laquelle, j’entame une petite collection dépareillée qui met en scène et met ensemble : pièces détachées, éléments brillants, particules rougissantes ou ternies et corps inconnus, qu’il me faudra déployer et marier dans les moindres détails, de novembre 2010 à novembre 2015 pour constituer ce que j’appelle : ‘‘la plastique du corps amoureux’’. J’observerai les effets des images, des corps, de l’œil de l’artiste et celui du regardeur, sous la contrainte du rougissement. Il ne sera pas nécessaire de chercher l’unité mais de bien faire le dessein d’hypothèses amoureuses éparses. Car si la plastique a le pouvoir de faire émerger une forme, celle d’un corps amoureux, ne serait-elle pas une tentative de s’exiler de la forme et de sa propre chair ? Faut-il parler d’informité quand on en vient au couple tant la limite est fragile lorsqu’on s’attaque aux contours ? Que fait-on une fois qu’il n’y a plus d’amour ? Que fait-on, une fois que l’on ne s’y voit plus ? L’engagement s’inscrivant sur une courte durée, il sera de bon augure de le situer dans une temporalité de l’instantané et de ce fait, il sera préférable de ne pas négliger ce que l’on nomme communément ‘‘cliché’’ comme une expérience vécue et recevable par tous, pour amorcer une pensée fleurissante qui croit et décroit suivant la saison. / Here is the utopia: it will all start with the loving injunction of Pablo Neruda “I want to do with you what spring does with the cherry trees.” Then comes a little mismatched collection which will put on a performance and put together: spares parts, blushy or faded particles and shiny elements, which, from November 2010 until November 2015, I will open out and combine down to the smallest detail to constitute what I will call “The plasticity of the loving body”. I will observe images, bodies, the artist’s vision and the spectator vision when they are placed under the effects of blushing. I do not aim at achieving any form of unity but instead, at intending to make numerous assumptions of “loving designs”. Assuming that plasticity has the power of arising shapes, would not the plasticity of loving body be the attempt to get extracted from its own shape and its own flesh. .Should we define the couple as something shapeless: its limits are becoming more and more fragile as deconstruct its outlines. What should we do when love is nowhere to be found ? What should we do once all hopes are gone ? The implication, in the field of love, is timewise very short. It is characterized by its instantaneous dimension. Therefore, I will explore what is generally defined as a “cliché” as actually anybody could very easily experience it. I should be then carried away by a blooming thinking that would blossom and wither with the seasons.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOU20102
Date23 November 2015
CreatorsJoffin, Élisa
ContributorsToulouse 2, Guerrin, Frédéric, Alzieu, Isabelle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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