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Étude des artefacts provenant des latrines de la maison occupée par George Augustus Eliot ca 1823-31

Le présent rapport porte sur l'étude d'un ensemble d'artefacts du premier tiers du XIXe siècle. Il s'agit d'un dépôt archéologique retrouvé dans les latrines de la maison occupée par le militaire George Augustus Eliot entre ca 1823 et 1831. Cette habitation de cinq niveaux s'élevait sur le côté est de la rue des Carrières à Québec. Elle a fait l'objet de recherches archéologiques a l'été 1981, au cours desquelles plusieurs artefacts à caractère domestique ont été mis au jour, tant dans le secteur de la maison que dans celui des latrines. L'analyse qui suit concerne les objets ou fragments d'objets retrouvés à l'intérieur des latrines. Il s'agit d'un ensemble très homogène recueilli dans une seule sous-opération très clairement délimitée par quatre murs de pierres, c'est-à-dire les parois de la fosse. Diverses opérations ont précédé la rédaction de ce rapport. Tout d'abord, un inventaire sommaire des artefacts a été dressé, au fur et à mesure que ceux-ci étaient dégagés du sol, ce qui a permis de prendre connaissance du dépôt dès le début des recherches. Parallèlement, un dossier historique a été constitué, dans l'espoir d'établir des liens entre les occupants de cette maison et le dépôt archéologique (Courcy 1981). Cette étape était en fait un prérequis à l'étude, puisqu'il aurait été inutile d'analyser les artefacts dans le but de les associer à George Eliot si ces deux éléments n'avaient pu correspondre chronologiquement. Les artefacts ont ensuite été nettoyés et numérotés d'après leur provenance, puis regroupés selon leur matériau et leur forme, afin d'être remontés en objets lorsque cela était possible. Suite à cette première confrontation des données historiques et archéologiques, nous avons jugé qu'il était possible d'associer les artefacts à un individu, soit George Eliot. Par l'étude des artefacts, nous voulons confirmer cette hypothèse, en tenant compte des matériaux, des techniques de fabrication et des motifs décoratifs caractérisant les objets de ce dépôt. En second lieu, notons que la découverte de quelques articles de journaux, ainsi que des documents notariés de l'époque nous a permis de supposer que monsieur Eliot vivait avec sa famille sur la rue des Carrières et qu'il jouissait d'un statut social relativement élevé en raison de ses fonctions au sein de l'armée britannique. Nous tenterons donc de vérifier si les restes de culture matérielle correspondent à ce que nous nous attendons de trouver chez un tel individu, et si les artefacts confirment sa situation familiale. L'iconographie historique a aussi révélé que George Eliot possédait une écurie située à quelques mètres de la maison (fig. 1). Cette dernière a fait l'objet de fouilles archéologiques en 1980. Le rapport indique qu'une partie de l'écurie devait servir de logement puisque plusieurs artefacts à caractère domestique y ont été retrouvés (Renaud, 1981: 16). Il s'agit de la seule mention nous permettant de supposer que la famille Eliot avait une ou plusieurs personnes à son service. Les artefacts de l'écurie n'ont malheureusement pas été analysés en profondeur et il n'est pas possible de comparer la qualité et la diversité de ceux-ci, par rapport aux objets retrouvés dans les latrines. Par contre, les Zooarchaelogical Identification Centre du Musée national des sciences de la nature à Ottawa, a effectué une étude qui nous livre une quantité d'informations sur les ossements retrouvés à la maison Eliot et à l'écurie. Par le biais de ces témoins de l'alimentation, nous tenterons de voir si les personnes logeant à l'écurie se nourrissaient différemment de ceux de la maison. Après la présentation des contextes historique et archéologique, nous avons décrit les objets retrouvés dans les latrines de cette habitation, en les regroupant selon les activités qu'ils nous suggèrent. Cette façon de procéder nous a semblé la meilleure, dans ce cas-ci, puisque nous voulons au cours de cette recherche, découvrir la place occupée par ces objets, dans le cadre général du mode de vie de George Augustus Eliot et de sa famille. Les résultats de cette étude donneront un aperçu de quelques aspects de la vie matérielle d'une maisonnée aisée de la haute-ville de Québec au premier tiers du XIXe siècle, ainsi que des informations sur quelques habitudes de vie a cette époque. Nous espérons aussi que cette recherche sera utile à d'autres chercheurs, soit pour l'identification et la datation des artefacts, ou en tant qu'outil de comparaison entre différents dépôts provenant de fouilles archéologiques. A l'appendice C, nous avons voulu vérifier le degré d'efficacité de l'enregistrement sommaire des données sur le chantier, en comparant les formulaires d'inventaire des artefacts trouvés dans les latrines, avec les résultats obtenus suite à une étude plus approfondie de ces mêmes objets. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/29030
Date25 April 2018
CreatorsLaliberté, Monique
ContributorsMoussette, Marcel
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format179 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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