Cette thèse étudie les causes et conséquences du processus de ségrégation résidentielle dans l’Afrique du Sud (AFS) post-Apartheid. Nous nous intéressons à plusieurs aspects encore débattus dans la littérature. Le premier concerne l’impact des préférences des individus pour la composition raciale de leur voisinage sur la ségrégation. Le second a trait à l’impact de la ségrégation résidentielle sur les niveaux de revenus des différents groupes raciaux. Le dernier quantifie les différentes causes de la ségrégation. Dans le premier chapitre, nous réconcilions la littérature théorique sur l’impact des préférences pour la composition raciale du voisinage avec les observations empiriques de niveaux décroissants de ségrégation aux US et en AFS. Nous soutenons l’idée que si les individus internalisent les apports économiques et sociaux de chaque nouvel arrivant dans leur voisinage alors des voisinages intégrés peuvent émerger. Cet effet est empiriquement plus fort que l’homophilie et le racisme. Dans le second chapitre, nous étudions l’impact de la ségrégation sur l’ensemble de la distribution des revenus. Nous montrons que la ségrégation a un effet positif sur les hauts revenus pour les Blancs tandis qu’elle a un effet négatif pour les Noirs au bas de la distribution. L’effet de la ségrégation est souvent plus important que l’effet de l’éducation. Enfin, dans le troisième chapitre, nous quantifions l’impact de chaque déterminant de la ségrégation. Nous trouvons que le manque d’accès aux services publics de base est le déterminant principal, alors que les différences de caractéristiques sociodémographiques ne comptent que pour une faible part pour les quartiers les plus ségrégués. / This thesis studies the causes and consequences of the residential segregation process in the post-Apartheid South Africa.Inside this general issue, we are interested in several aspects still debated in the literature on residential segregation. Thefirst concerns the impact of individuals’ preferences for the racial composition of their neighborhood on the segregationlevels. The second question deals with the impact of residential segregation on the income levels of each racial group. Thelast issue is related to quantifying the different causes of segregation.Three chapters constitute this thesis. In the first chapter, we reconcile the theoretical literature on the impact of preferencesfor the racial composition of the neighborhood with the empirical evidences of declining levels of segregation in theUnited-States and South Africa. We argue that if individuals internalize the economic and social life that a new entrantbrings with him, then integrated neighborhoods can emerge. This effect is empirically stronger than homophilly andracism. In the second chapter, we study the impact of residential segregation on the whole income distribution. We showthat residential segregation has a positif effect on top incomes for Whites, whereas it has a negatif effect for Blacks at thebottom of the distribution. The effect of residential segregation is even more important than the effect of education inmost cases. In the third chapter, we quantify the impact of each determinant of segregation. We find that the lackof access to basic public services is the main determinant, whereas differences in sociodemographics only account for asmall part in the most segregated areas.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0313 |
Date | 15 November 2017 |
Creators | Dubois, Florent |
Contributors | Aix-Marseille, Muller, Christophe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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