Le domaine de l’écologie des réseaux est encore limité dans sa capacité à faire des inférences
mondiales à grande échelle. Ce défi est principalement dû à la difficulté d’échantillonnage
des interactions sur le terrain, entraînant de nombreuses « lacunes » en ce qui concerne
la couverture mondiale des données. Cette thèse adopte une approche « centrée sur les
méthodes » de l’écologie des réseaux et se concentre sur l’idée de développer des outils pour
aider à combler les lacunes en matière de données en présentant la prédiction comme une
alternative accessible à l’échantillonnage sur le terrain et introduit deux « outils » différents
qui sont prêts à poser des questions à l’échelle mondiale.
Le chapitre 1 présente les outils que nous pouvons utiliser pour faire des prédictions de
réseaux et est motivé par l’idée selon laquelle avoir la capacité de prédire les interactions entre
les espèces grâce à l’utilisation d’outils de modélisation est impératif pour une compréhension
plus globale des réseaux écologiques. Ce chapitre comprend une preuve de concept (dans
laquelle nous montrons comment un simple modèle de réseau neuronal est capable de faire
des prédictions précises sur les interactions entre espèces), une évaluation des défis et des
opportunités associés à l’amélioration des prédictions d’interaction et une feuille de route
conceptuelle concernant l’utilisation de modèles prédictifs pour les réseaux écologiques.
Les chapitres 2 et 3 sont étroitement liés et se concentrent sur l’utilisation de l’intégration
de graphiques pour la prédiction de réseau. Essentiellement, l’intégration de graphes nous
permet de transformer un graphe (réseau) en un ensemble de vecteurs, qui capturent une
propriété écologique du réseau et nous fournissent une abstraction simple mais puissante d’un
réseau d’interaction et servent de moyen de maximiser les informations disponibles. dispo-
nibles à partir des réseaux d’interactions d’espèces. Parce que l’intégration de graphes nous
permet de « décoder » les informations au sein d’un réseau, elle est conçue comme un outil
de prédiction de réseau, en particulier lorsqu’elle est utilisée dans un cadre d’apprentissage
par transfert. Elle s’appuie sur l’idée que nous pouvons utiliser les connaissances acquises
en résolvant un problème connu. et l’utiliser pour résoudre un problème étroitement lié. Ici,
nous avons utilisé le métaweb européen (connu) pour prédire un métaweb pour les espèces
canadiennes en fonction de leur parenté phylogénétique. Ce qui rend ce travail particulière-
ment passionnant est que malgré le faible nombre d’espèces partagées entre ces deux régions,
nous sommes capables de récupérer la plupart (91%) des interactions.
Le chapitre 4 approfondit la réflexion sur la complexité des réseaux et les différentes ma-
nières que nous pourrions choisir de définir la complexité. Plus spécifiquement, nous remet-
tons en question les mesures structurelles plus traditionnelles de la complexité en présentant
l’entropie SVD comme une mesure alternative de la complexité. Adopter une approche phy-
sique pour définir la complexité nous permet de réfléchir aux informations contenues dans un
réseau plutôt qu’à leurs propriétés émergentes. Il est intéressant de noter que l’entropie SVD
révèle que les réseaux bipartites sont très complexes et ne sont pas nécessairement conformes
à l’idée selon laquelle la complexité engendre la stabilité.
Enfin, je présente le package Julia SpatialBoundaries.jl. Ce package permet à l’utili-
sateur d’implémenter l’algorithme de wombling spatial pour des données disposées de manière
uniforme ou aléatoire dans l’espace. Étant donné que l’algorithme de wombling spatial se
concentre à la fois sur le gradient et sur la direction du changement pour un paysage donné,
il peut être utilisé à la fois pour détecter les limites au sens traditionnel du terme ainsi
que pour examiner de manière plus nuancée la direction des changements. Cette approche
pourrait être un moyen bénéfique de réfléchir aux questions liées à la détection des limites
des réseaux et à leur relation avec les limites environnementales. / The field of network ecology is still limited in its ability to make large-scale, global inferences.
This challenge is primarily driven by the difficulty of sampling interactions in the field, leading
to many ‘gaps’ with regards to global coverage of data. This thesis takes a ’methods-centric’
approach to network ecology and focuses on the idea of developing tools to help with filling
in the the data gaps by presenting prediction as an accessible alternative to sampling in the
field and introduces two different ’tools’ that are primed for asking questions at global scales.
Chapter 1 maps out tools we can use to make network predictions and is driven by the idea
that having the ability to predict interactions between species through the use of modelling
tools is imperative for a more global understanding of ecological networks. This chapter
includes a proof-of-concept (where we show how a simple neural network model is able to
make accurate predictions about species interactions), an assessment of the challenges and
opportunities associated with improving interaction predictions, and providing a conceptual
roadmap concerned with the use of predictive models for ecological networks.
Chapters 2 and 3 are closely intertwined and are focused on the use of graph embedding
for network prediction. Essentially graph embedding allows us to transform a graph (net-
work) into a set of vectors, which capture an ecological property of the network and provides
us with a simple, yet powerful abstraction of an interaction network and serves as a way
to maximise the available information available from species interaction networks. Because
graph embedding allows us to ’decode’ the information within a network it is primed as a tool
for network prediction, specifically when used in a transfer learning framework, this builds
on the idea that we can take the knowledge gained from solving a known problem and using
it to solve a closely related problem. Here we used the (known) European metaweb to predict
a metaweb for Canadian species based on their phylogenetic relatedness. What makes this
work particularly exciting is that despite the low number of species shared between these
two regions we are able to recover most (91%) of interactions.
Chapter 4 delves into thinking about the complexity of networks and the different ways
we might choose to define complexity. More specifically we challenge the more traditional
structural measures of complexity by presenting SVD entropy as an alternative measure of
complexity. Taking a physical approach to defining complexity allows us to think about the
information contained within a network as opposed to their emerging properties. Interest-
ingly, SVD entropy reveals that bipartite networks are highly complex and do not necessarily
conform to the idea that complexity begets stability.
Finally, I present the Julia package SpatialBoundaries.jl. This package allows the
user to implement the spatial wombling algorithm for data arranged uniformly or randomly
across space. Because the spatial wombling algorithm focuses on both the gradient as well as
the direction of change for the given landscape it can be used both for detecting boundaries
in the traditional sense as well as a more nuanced look at at the direction of changes. This
approach could be a beneficial way with which to think about questions which relate to
boundary detection for networks and how these relate to environmental boundaries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33157 |
Date | 11 1900 |
Creators | Strydom, Tanya |
Contributors | Poisot, Timothée |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0033 seconds