Cette thèse soutient que les politiques de migrations temporaires entravent la mobilité de l'individu, à partir du cas des migrants indiens dans la région du golfe persique. La pratique et le droit international définissent la mobilité comme le droit à la « liberté de mouvement » sans dispositions supplémentaires pour faciliter le choix de s’établir, permettant aux Etats de pratiquer ces politiques de convenance. Ce travail interdisciplinaire qui privilégie l’angle sociologique interroge les implications politiques et le droit international. Il montre que le non-respect prolongé des droits des migrants, surtout par les pays d’accueil, produit des conditions et des résultats restrictifs pour tous les acteurs- des indicateurs montrent l’exclusion systématique du migrant dans la société d’accueil. Cinq chapitres présentent empiriquement le « migrant » dans le golfe qui expérimente la vulnérabilité à différentes échelles : entrepreneurs, marchands-patriarches, travailleurs en col blanc, travailleurs en col bleu, et les femmes migrantes. La politique de migration temporaire des six Etats du Conseil de coopération du Golfe (GCC)- Arabie Saoudite, Oman, Émirats Arabes Unis, Qatar, Bahreïn et Koweït- constitue un exemple heuristique. Sans être un cas unique, il montre une exclusion plus sévère en raison de la nature conservatrice de ces monarchies et de la place de l’Islam comme religion d’Etat. Les politiques de migrations circulaires sont populaires aujourd’hui et les Etats en profitent à leur convenance en privilégiant la flexibilité et la non-intégration pour éviter les responsabilités vis-à-vis des migrants. Le migrant temporaire est donc, le travailleur précaire dans le marché mondial du travail. Le statut d’incertitude structurelle est aussi un des principaux éléments qui séparent « l’Indien du golfe » du reste des Indiens non-résidents (NRI). / The thesis highlights the evidence in the Arab-Gulf region with the Indian migrants to argue that the temporary migration policies hinder the individual’s mobility. International practice and law articulate mobility narrowly as merely the right to “freedom of movement” without also provision to facilitate the choice to settle, which allows states to perpetuate such expedient policies. The work is an inter-disciplinary approach, with mainly a sociological lens and interrogates the implications for policy and international law. It shows that mainly the receiving states’ prolonged non-respect of the migrant’s rights using the “temporary” frame produces limiting conditions and outcomes for all the actors- selected indicators show the systematic exclusion of the migrant in the host society. Five chapters empirically present the “guest worker” in the Gulf who experiences vulnerability at different levels: entrepreneur, trader-patriarch, white-collar worker, blue-collar worker and female migrant. The guest-worker policy practice of the six oil-rich Gulf Cooperation Council (GCC) countries- Saudi Arabia, Oman, the UAE, Qatar, Bahrain and Kuwait- is a heuristic example. The GCC region is not a unique case although it might show more severe exclusion, due to the conservative regimes as monarchies and following Islam as the state-religion. Circular migration policies are popular today and states manifest expediency by privileging flexibility and non-integration to evade responsibility for the migrant. The guest-worker is hence, the precarious worker in the global labour market. The structural uncertainty is a factor that mainly also separates the “Gulf-Indian” from the larger non-resident Indian (NRI) population elsewhere.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016IEPP0022 |
Date | 30 November 2016 |
Creators | Kanchana, Radhika |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Kepel, Gilles, Jaffrelot, Christophe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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