La présente thèse vise à apporter des éclaircissements sur la réapparition du souci défensif, sa matérialisation et son évolution en Anatolie occidentale et centrale au début du premier millénaire av. J.-C. (Xe-VIe s.). Le territoire soumis à l’examen comprend la Phrygie, la boucle de l’Halys, la Carie, la Lydie, l’Ionie, l’Eolide et la Troade. Cette étude s’intéresse en premier lieu aux différentes méthodes de fortification utilisées au cours de cette période. Par l’examen des principales caractéristiques architecturales des murs de défense (techniques de construction, dispositifs défensifs), cette étude cherche à déterminer de quelle manière ces nouvelles constructions s’inscrivent dans la tradition architecturale anatolienne et dans quelle mesure leurs concepteurs contribuèrent à l’évolution de celle-ci en adoptant et en transformant les méthodes de fortification qui en sont issues. La construction d’un rempart, parce qu’elle impliquait de nombreux acteurs, était un fait de société majeur. Par leur conception, les techniques utilisées pour leur construction, leur emprise dans le paysage, les murailles sont des monuments chargés de symboles et des témoins privilégiés de l’histoire des sociétés qui les ont construites et perfectionnées. Au-delà des considérations archéologiques, cette étude s’attache donc aussi à replacer la construction de fortifications dans le contexte militaire mouvementé de l’Anatolie préclassique et tente également d’évaluer l’impact d’un tel projet de construction dans l’histoire politique et sociale des populations anatoliennes de l’âge du fer. / This thesis aims to shed light on the reappearance of defensive concern, its materialization and its evolution in Western and Central Anatolia in the Early First Millennium BC. (10th-6th c.). The area under consideration includes Phrygia, the Halys bend, Caria, Lydia, Ionia, Aeolis and the Troad. This study focuses primarily on the various fortification methods used during this period. By examining the main architectural features of defensive walls (building techniques, defensive components), this study seeks to determine how these new constructions inherited from the Anatolian architectural tradition and how their designers contributed to make it evolve by adopting and transforming some of its principles. The construction of a wall, because it involved many actors, was also major social phenomenon. Iron Age fortifications sometimes bear witness to the history of the various populations who built and perfected them. Hence, beyond archaeological considerations, this study also aims to place the construction of fortifications in the military context of the tumultuous pre-classical Anatolia. It also attempts to evaluate the impact of such a construction project on the sociopolitical history of Anatolian Iron Age populations: Greeks, Lydians, Phrygians and Carians.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012BOR30033 |
Date | 22 June 2012 |
Creators | Vergnaud, Baptiste |
Contributors | Bordeaux 3, Des Courtils, Jacques |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds