La thèse expose tout d'abord, dans une première partie, la généalogie d'une tradition hétérodoxe, appelée « approche monétaire holiste », qui refuse les thèses dichotomiques, la conception classique du voile monétaire, et elle montre les proximités de ces positions avec une tradition qui consiste à penser la monnaie comme un « fait social total » mettant en jeu beaucoup plus que les trois fonctions économiques habituellement attribuées à la monnaie. Les travaux récents menés en France autour d'Aglietta et Orléan s'inscrivent dans cette tradition. La thèse s'appuie également sur des théories développées dans le sillage de Keynes qui partagent avec les approches en terme de fait social une méthodologie holiste se traduisant par une prééminence de l'analyse macroéconomique, cette dernière permettant véritablement de situer la monnaie à la base de l'économie. La thèse montre ainsi dans une deuxième partie que les thèmes mis en lumière d'un côté par la macroéconomie post-keynésienne (l'incertitude radicale, la monnaie endogène, etc.) et de l'autre par les nouvelles approches institutionnalistes de la monnaie (la légitimité, la confiance, la souveraineté, la monnaie comme lien social, etc.) permettent, en étant appréhendés ensemble, de mieux comprendre la situation actuelle de l'euro et de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne en répondant à deux questions d'égale importance mais le plus souvent non résolues globalement par les économistes : la question de l'intégration de la monnaie dans l'analyse économique et la question de l'acceptation de cette monnaie par les agents économiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00359351 |
Date | 17 December 2008 |
Creators | Femenias, Laurent |
Publisher | Université de Bourgogne |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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