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Le jeu dans la sociologie : du phénomène au concept

Cette thèse présente une étude théorique et épistémologique du concept de jeu -étude qui, tout en prenant ancrage dans la tradition sociologique, se fonde sur l'herméneutique de H.G. Gadamer ainsi que sur la dialectique hégélienne. Divisée en deux parties -respectivement intitulées Sociologie(s) du jeu et Herméneutique et dialectique du jeu -la thèse examine, dans un premier temps, les principaux textes fondateurs de la pensée sociologique sur le jeu, en suivant l'exigence formulée par l'herméneutique de Gadamer d'un dialogue avec autrui et d'une appropriation et d'une reconnaissance de la légitimité de son propos. Au travers de ce dialogue; les concepts et les représentations qui ont tissé la pensée sociologique du jeu sont identifiés et ressaisis. La première partie de la thèse compte trois chapitres correspondant chacun aux trois principales bases épistémologiques de la sociologie -le situationnisme ou interactionnisme, le monisme ou holisme et l'individualisme méthodologique -qui, elles-mêmes, renvoient à trois manières différentes de concevoir le jeu, c'est-à-dire, respectivement: le jeu comme métaphore de la socialité (Ch. 1), le jeu comme prisme de la civilisation (Ch. 2) et enfin, le jeu comme instrument d'analyse de l'action rationnelle (Ch. 3). Dans un deuxième temps, la thèse relit et relie les différentes études sociologiques sur le jeu en retournant au phénomène du jeu principalement le théâtre, mais aussi les échecs et le hockey -en compagnie de la dialectique hégélienne et du processus de suppression-conservation qui la structure. Se divisant également en trois chapitres, la deuxième partie de la thèse se présente comme un exposé des différentes médiations au travers desquelles le jeu se réalise progressivement. Dans son moment subjectif (Ch. 4), le jeu est travaillé par la médiation des émotions, de l'imagination et du style. L'intermédiation de la liberté, de la règle et de la mesure constitue, par ailleurs, le jeu dans son moment objectif (Ch. 5). Et enfin, dans son moment esthétique (Ch. 6), le jeu accède à la qualité de représentation, voire d'une belle représentation, et il se configure et se montre au travers de l'articulation dialectique de ses qualités musicales, plastiques et dramatiques. En somme, l'examen du devenir du jeu qui est ici mené
« fait voir » et « voit-faire » le jeu en le voilant et en le dévoilant à la fois, et ce dans la mesure où la mise à jour des différentes médiations par lesquelles le jeu se constitue, se forme et se déploie sur le plan phénoménal dévoile et fait voir le jeu en tant que concept, mais au travers de son dévoilement, le concept jette en quelque sorte un voile sur le phénomène du jeu et le « fait-voir » et le « voit-faire » en sa qualité de symbole du symbolique, ainsi qu'en son activité de formation de soi, du social et du beau. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jeu, Sociologie, Théâtre, Hockey, Jeu d'échecs, Gadamer, Hegel, Samuel Beckett.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2884
Date January 2010
CreatorsMorissette, Jean-François
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse acceptée, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2884/

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