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Du désir dans l’écriture (ailleurs, une rencontre) ; suivi de Peut-être que dehors

Mémoire en recherche-création / L’essai Du désir dans l’écriture (ailleurs, une rencontre) propose une quête de décloisonnement – menée dans un contexte pandémique de confinement – pour les formes textuelles qui demandent de repenser les catégories définissant (et limitant) les modes d’existence et de circulation des objets culturels. Cette réflexion s’articule entre autres à travers une lecture de La nuit juste avant les forêts, œuvre de Bernard-Marie Koltès irréductible à ce qui s’appelle « théâtre » et qui tout de même invite au partage d’une expérience : malgré le flux intarissable de mots tirés à sens unique, la parole déborde de son média (la page, la scène) et une véritable communion happe qui est là, hors diégèse, pour l’accueillir. Par une approche du texte au-delà de sa médiation, ce mémoire propose alors une contribution intuitive, fondée sur la recherche-création, à la pensée de la communication (et de son impossibilité). Dans le prolongement de la théorie, Peut-être que dehors incarne cette quête de parole vivante dans la pratique. La proposition artistique et méditative prend la forme d’une série de fragments qui rendent de façon morcelée un récit de mémoire traumatique, fait de trous et de blancs. La configuration textuelle reflète d’une part le balbutiement du dire pour ce qui est généralement tu, et d’autre part la place qu’il manque pour respirer et guérir. Dans des conditions de solitude, d’isolement, la voix de l’écriture questionne ce qu’il faut pour créer de la confiance et de la rencontre, de la communauté peut-être, avec qui reçoit les mots. / The essay Du désir dans l'écriture (ailleurs, une rencontre) proposes a quest for decompartmentalization – carried out in a pandemic context of confinement – for textual forms that require a rethinking of the categories defining (and limiting) the modes of existence and circulation of cultural objects. This reflection is articulated, among other things, through a reading of La nuit juste avant les forêts, a work by Bernard-Marie Koltès that is irreducible to what is called “theater” and that nevertheless invites the sharing of an experience: despite the endless flow of words drawn in one direction, the word overflows its medium (the page, the stage) and a true communion catches whoever is there, outside the diegesis, to welcome it. By approaching the text beyond its mediation, this thesis proposes an intuitive contribution, based on research-creation, to the thought of communication (and its impossibility). As an extension of the theory, Peut-être que dehors embodies this quest for a living word in practice. The artistic and meditative proposal takes the form of a series of fragments that render in a fragmented way a narrative of traumatic memory, made of holes and blanks. The textual configuration reflects on the one hand the stammering of saying what is usually kept silent, and on the other hand the space that is missing to breathe and heal. In conditions of solitude, of isolation, the voice of writing questions what it takes to create trust and encounter, community perhaps, with whoever receives the words.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26483
Date08 1900
CreatorsMoffet, Charlotte
ContributorsMavrikakis, Catherine, Larrue, Jean-Marc
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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